JOUR 6 > RIO DE JANEIRO : CORCOVADO, BOTAFOGO, FLAMENGO
- Eric Poulhe
- 13 août 2016
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 avr. 2020
Ce matin à 8 heures, le temps est magnifique sur Rio de Janeiro. La balade au Corcovado est plus que jamais confirmée. Le départ est fixé vers 9h30 de manière à prévoir une arrivée au sommet vers 12 heures. Selon mes estimations, le soleil devrait être dans le dos pour les photos.
Le départ en randonnée se fait depuis le Parque Lage où s’est installé le Club GB dans une superbe maison coloniale. Il faut d’abord traverser le parc principal et remplir un formulaire auprès d’un garde forestier assis devant sa guitoune surveillant le départ du sentier vers le parc national de Tijuca. Une fois inscrit son nom, prénom, nationalité et numéro de téléphone, et signé le formulaire, la randonnée peut démarrer.



Le sentier est parfaitement tracé et balisé de temps en temps, à la mode brésilienne. Toutefois il est impossible de se tromper vu qu’il n’y a qu’un chemin qui serpente complètement à l’ombre des arbres tropicaux. Autour la pente est rude et les arbres, racines ou lianes assez présentes. On est donc pas trop enclin à prendre les chemins de traverse. La température est clémente autour de 22° mais assez humide.
La première moitié de la montée est très facile, régulière et sans difficulté particulière, hormis l’escalade d’un énorme tronc d’arbre bloquant le chemin et qui est en cours de tronçonnage par les gardes forestiers. Dans l’attente que les gardes nous autorisent à passer, j’aperçois une colonie de macaques en liberté qui se laisse approcher sans problème. Du fait de la faible luminosité, je choisis de les prendre en photo avec le flash. Ils ne sont pas du tout effrayés et semblent même complices.



Le troisième quart du parcours est une autre paire de manche. La pente est très ardue, glissante parsemée de nombreuses racines. Il y a même un passage équipé en via ferrata avec des chaînes et des barreaux fixés dans la roche très glissante du fait de la boue humide qui la recouvre.


Finalement cette randonnée tropicale est très similaire à la randonnée en montagne. On remplace les sapins par des arbres tropicaux, les marmottes par des singes, les pierriers par des pentes boueuses, et le tour est joué !
Le dernier quart est une formalité puisque que l’on rejoint la route après avoir traversé la ligne de chemin de fer gardée par des militaires. Elle est empruntée par le fameux train rouge à crémaillère qui monte les touristes au Corcovado sur une pente impressionnante. En fait, les seuls dangers de cette fin de parcours, c’est soit de se faire attraper par le train en voulant le prendre en photo, soit de se faire renverser par un les multiples vans qui descendent et montent sans discontinuer. En ce qui me concerne, ce ne sera, pour cette fois, ni l’un ni l’autre.



La montée à pied donne le privilège de couper la file d’attente pour passer le portillon qui donne accès aux dernières marches vers la statue du Christ Rédempteur. Je suis en nage et le soleil tape fort mais il faut reconnaitre que le jeu en vaut la chandelle.
La vue est extraordinaire, « hé plouf touffante » !
On embrasse tout Rio et la forêt de Tijuca à 360 degrés.
En partant de la droite, le jardin botanique et le plan d’eau de Lagoa où se sont déroulées les épreuves d’aviron, et où vont se dérouler les épreuves de sprint en canoë-kayak. En direction de la mer, le quartier huppé de Leblon avec la plage d’Ipanema et son chapelet d’îles au large.


Passé la pointe d’Arpoador sur la gauche, un aperçu de la plage de Copacabana. En continuant à gauche le quartier de Botafogo avec sa baie caractéristique parsemée d’une multitude de voiliers, et Pao de Açucar - le pain de sucre - devant la baie de Guanabara en arrière-plan.


Même avec tous les touristes qui se bousculent et qui veulent absolument faire le cliché de leur vie, on n’a pas envie de redescendre. Je le fais pourtant par le même chemin, assez rapidement en une heure contre 1h40 pour la montée.



Il est 14h30 au Parque Lage et je décide de rejoindre Botafogo à pied pour faire des photos du Pain de Sucre depuis Botafogo et Flamengo, avec la belle lumière de fin d’après-midi.



Sur place, je ne suis pas déçu. La lumière est très belle, et bien meilleure qu’au sommet du Corcovado. J’en profite un maximum.








À 17h30 je fonce dans le métro pour rejoindre Ipanema et tenter d’attraper le coucher de soleil sur les deux pics jumeaux Dois Irmaos du bout de la plage. Je n’aurai pas le temps de me poster sur la pointe d’Arpoador mais je pourrai quand même faire des photos depuis la plage.

Il est 18h30, j’avoue que j’ai un peu mal aux jambes, et je rentre en bus au jardin botanique. Je devrais quand même me coltiner à pied toute la longueur de l’hippodrome, vu que les explications en portugais du composteur – oui il y a de vrais composteurs dans tous les bus cariocas – n’étaient pas très claires quant à la meilleure station pour descendre à proximité du jardin botanique. A moins que ce ne soit mon Portugais pourtant extrêmement fluide qu’il n’a pas compris.
Enfin, je suis quand même arrivé et je suis sûr d’une chose, c’est que je vais bien dormir…
Pour demain, je ne sais pas encore le programme, si ce n’est que je suis sûr d’aller assister à la soirée d’athlétisme avec la finale du 100 mètres hommes. Je verrai bien. A priori, la météo prévoit encore du beau temps.
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