JOUR 10 > RIO DE JANEIRO : LAGOA, LAPA, SANTA TERESA, COPACABANA
- Eric Poulhe
- 17 août 2016
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 avr. 2020
La journée s’annonce très chaude avec un thermomètre qui devrait dépasser les 30°.Ce matin dans le quartier de Jardim Botanica se sont installés des stands de fruits et légumes. Ayant du temps devant moi, j’en profite pour prendre quelques photos sur le chemin du bassin sans trop me presser. Arrivé sur l’avenue longeant Lagoa, je m’aperçois que j’ai oublié les billets à la chambre. Je fais demi-tour et refais le parcours en trottinant. A l’arrivée aux portes du bassin, je suis en nage et pour sûr il va faire très chaud dans les tribunes !



La première course est la série du K2 français composé d’Arnaud Hybois et Etienne Hubert, dont je vois la fin depuis le chemin derrière l’arrivée. Il termine troisième et ne semble pas au mieux, ce qui se confirmera en demi-finale où ils sont éliminés avec un temps très médiocre compte tenu de leur niveau de la saison.





La performance du C1 français Thomas Simart est en revanche exemplaire. Il gagne sa série devant le Brésilien médaillé d’argent la veille et se qualifie pour la finale en terminant deuxième. C’est une excellente surprise pour cet athlète qui a connu sa sélection très tardivement, au bénéfice d’athlètes roumains, biélorusses et russes pris par la patrouille de la lutte antidopage.




Le K2 français composé de Sébastien Jouve et Maxime Beaumont, le rejoint en finale avec une course très correcte mais la concurrence est rude dans cette catégorie. Au vu des podiums qu’ils ont déjà réalisés sur les coupes du monde, tout est possible pour la médaille, surtout en 200 mètres.



Même si le K2 1000 passe à côté de sa course, deux bateaux en finale sur trois, correspond aux attentes du staff et aux espérances des supporters de la Tribu présents dans les tribunes et renforcés par une cinquantaine de jeunes en vacances au Brésil avec l’Ufolep.



Après un bref passage par la chambre, je repars en direction de la station de métro Cinelandia pour une balade à Santa Teresa. En bas, sur l’avenue Rio Branco, en cette fin d’après-midi à l’heure de sortie des bureaux, il y a beaucoup d’animation. Les cariocas profitent des stands montés sur les trottoirs pour se rafraichir, acheter de la nourriture, des ustensiles pour la maison, et pour les touristes des babioles en tout genre.



Les murs de la rue Joaquim Silva qui mène vers l’Escadaria Selaron, sont couverts de fresques très colorées. Certaines sont en cours de réalisation par des artistes avec lesquels il est aisé de converser.



L’Escadaria Selaron est un site de Street Art incontournable qui porte le nom de son auteur chilien Jorge Selaron. Les deux cent quinze marches recouvertes de mosaïques incarne l’esprit créatif et bohème de Lapa et surtout la renaissance d’un quartier qui était chaud et délabré. Il est très fréquenté par les touristes, un peu à l’instar du Sacré-Cœur et de la place du Tertre. Mais comme sur la butte Montmartre, dès que l’on s’engage sur des chemins parallèles, se révèle toute l’authenticité de ce quartier et la convivialité des habitants. Tout est prétexte à engager la conversation avec le passant, qu’il soit du quartier ou de Paris.





Le Parque das Ruinas, un peu plus en hauteur, est un lieu doux et merveilleux. Les vestiges en brique de la demeure d’une ancienne héritière ont été restaurés et reconvertis en lieu culturel d’exposition et de concerts. La terrasse ombragée du parc, et le toit terrasse de la maison, offre une vue panoramique imprenable sur la baie de Guanabara avec le Pao de Açucar et les immeubles flambants neufs de Centro. Moins glamour, mais tout aussi surprenant, on surplombe les favelas de Flamengo et l’aéroport Santos Dumont que l’on peut rejoindre à pied.















La nuit tombe. Il faut maintenant redescendre vers Gloria et retourner sur Jardim Botanico, avant de repartir pour Copacabana et les finales de la compétition de Beach Volley. L’arène se trouve sur la plage de Copacabana. Le premier match oppose le Brésil contre les Etats-Unis pour la médaille de bronze, et le second la finale entre une seconde équipe brésilienne et l’Allemagne. Etonnamment, les gradins ne sont pas remplis pour le premier match même si le Brésil joue. Ils le seront pour la finale.
En revanche l’ambiance est énorme comme on pouvait s’y attendre. Les supporters brésiliens sont très chauvins et huent même l’adversaire quand celui-ci marque un point ou mène au score. Entre la fin de chaque point et le coup de sifflet par l’arbitre de la reprise du jeu, un animateur galvanise le public appuyé par une sonorisation très bruyante et une troupe de danseurs qui se trémoussent sur de la musique brésilienne. Malheureusement pour les Brésiliens, tout çà ne suffira pas. Les Américaines prennent la médaille de bronze en gagnant le match en trois sets néanmoins assez disputés, après avoir perdu le premier.
En finale, les Allemandes l’emportent plus aisément en deux sets avec une défense de folie et des smashs très puissants. Je n’ose imaginer la folie dans le stade si les Brésiliennes l’avaient emporté.


Vu l’heure tardive d’une heure du matin, je n’attends pas les podiums, et me replie rapidement sur le métro et le bus qui fonctionnent encore exceptionnellement à cette heure et me ramèneront vite et sans encombre au Jardin Botanique. La nuit sera courte, les finales de course en ligne démarrant à 9 heures.
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