JOUR 5 > RIO DE JANEIRO : CENTRO, SANTA TERESA, BARRA DE TIJUCA
- Eric Poulhe
- 12 août 2016
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 16 avr. 2020
Changement de programme avec la pluie qui tombe sur Rio. La balade du Corcovado sera remplacée par une virée sur les hauteurs de Santa Teresa.
Je descends au métro Cinelandia au pied du Théâtre Municipal qui a un air de petit frère de l’Opéra Garnier. Tout le quartier est très dégagé avec de grandes avenues tracées au cordeau qui sont maintenant desservies par un tramway flambant neuf.







La montée vers Santa Teresa se fait depuis la place Cardeal Camara et les Arcos blanches de Lapa sur lesquelles circule le tramway Bombe qui grimpe péniblement la pente en direction de Largo do Guimaraes.










Tout comme le tramway, j’emprunte la même route pavée qui a beaucoup de charme. Elle est parsemée de nombreuses fresques murales aux couleurs vives.



Quelques centaines de mètres au-dessus de Largo do Guimaraes, on peut rencontrer Getulio, un artiste original, qui réalise dans un atelier en plein air improbable, des objets décoratifs uniquement à partir de récupération de déchets.

Compte tenu du mauvais temps et de la vue sur Guanabara qui risque d’être voilée, je redescends sur Gloria pour prendre la direction de Barra et voir la finale du fleuret par équipe avec les Français.
Le temps de trajet est considérablement long. Il faut près de deux heures en transport en commun normalement conçu pour les Jeux pour relier le centre de Rio au Parc Olympique, distant d’environ 30 kilomètres. La nouvelle ligne 4 est opérationnelle mais s’arrête à Jardim Oceanica, à 10 kilomètres du Parc Olympique qu’il faut rejoindre avec des navettes en bus. Le problème, c’est qu’il est impossible d’acheter un ticket pour ce dernier tronçon. La seule solution est d’acheter une carte Pass assez chère, valable une journée permettant de circuler sur tout le réseau de transport pendant 24 heures, ou de disposer d’une carte rechargeable qui n’est pas commercialisée à Jardim Oceanica.
Heureusement, je tombe à l’aller comme retour, sur des Brésiliens qui me font passer sur leur carte rechargeable, à qui je rembourse la valeur du trajet. Pas sûr qu’un Européen qui ne connait pas Rio ait tout compris de mes explications, mais ce qui est sûr, c’est qu’on trouve toujours une solution pour se sortir du pétrin, et que ça donne l’occasion de tisser les liens avec les Brésiliens qui sont vraiment très cools, fatalistes et débrouillards.
Du peu que j’en ai vu depuis le bus et à pied en parcourant le parc olympique, la ville de Barra de Tijuca ne comporte aucun intérêt ni aucun charme. On se trouve dans une ville nouvelle avec des immeubles de bureaux en verre flambants neufs, des chaines de restauration ou supermarchés. Sont présents Leroy Merlin, Carrefour et bien sûr Mac Do. Quant au parc Olympique, je ne trouve pas non plus les bâtiments exceptionnellement beaux ou imposants comme l’étaient ceux de Pékin ou Athènes.

En revanche, ce qu’on retrouve de commun entre les sites de compétition, ce sont des tribunes vides et le même capharnaüm au niveau du placement dans le stade, ce qui finalement est appréciable puisqu’en insistant un peu, on peut se placer où l’on veut et voir de près les athlètes.




En ce qui concerne le match des Français, ce sera la médaille d’argent face aux Russes qui ont pourtant été menés une bonne partie du match. Le remplacement du fleurettiste défaillant n’y fera rien, son remplaçant se comportant encore moins bien. C’est toujours étrange dans les sports de confrontation de voir la tristesse du perdant qui a tout de même une médaille d’argent. Alors que dans les sports sans confrontation ou avec des épreuves en ligne, les seconds sont souvent extrêmement heureux.
Compte tenu du temps laborieux de trajet, je décide de ne pas assister au podium, même avec l’équipe de France. Je laisse ça aux supporters français escrimeurs.






Demain, direction le Corcovado, si le soleil, comme il est annoncé est bien au rendez-vous.
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