JOUR 4 > RIO DE JANEIRO : DEODORO
- Eric Poulhe
- 11 août 2016
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 avr. 2020
Les jours se suivent et ne se ressemblent vraiment pas. Aujourd’hui, le ciel bien dégagé, présage d’une belle journée.
Le départ vers Deodoro est avancé d’une heure, compte tenu du début des épreuves à 12h30 au lieu de 13h30. Dans le métro je me retrouve avec six Français habillés tous de la même tenue bleu-blanc-rouge en route pour le bassin de slalom. Ils viennent juste d’arriver à Rio après avoir pris un vol pour Sao Paulo et fait le trajet en bus de Sao Paulo à Rio. Petit hic, les bagages n’ont pas suivi… et n’ont toujours pas pu être récupérés.
Je leur propose de les accompagner et de rejoindre les autres membres de la Tribu Kayak que je retrouve dans le train au départ de Central. Dans ce train bondé je tombe sur un Brésilien ancien kayakiste descendeur dans les années 70 et sa femme, kayakiste de descente également. Toute heureuse de me parler dans un français impeccable, elle me raconte l’histoire de Rio, et toutes les rivières du sud-est de la France qu’elle a descendues quand elle vivait à Nice.

Même si le temps est meilleur, les tribunes ne sont pas mieux garnies que la veille, jour de pluie. Comme d’habitude, tous les Français se regroupent, à côté de la colonie slovaque, en dessous des Allemands, et au-dessus des Australiens.










La demi-finale des C2 est un peu une farce compte tenu que dix bateaux sont sélectionnés en finale pour onze bateaux au départ. Difficile de tirer des enseignements de cette course où tous les favoris ont navigué très en-dedans.
La finale tient toutes ses promesses. Les Slovaques font une course remarquable et prennent la tête. Le passage du C2 français Klauss-Péché les placent à la 2nde place provisoire après avoir perdu beaucoup de temps dans le bac 20-21 et le stop 17. Le problème c’est qu’il reste quatre bateaux à passer.





Les Polonais passent derrière au classement, mais les Anglais qui suivent, prennent la 2nde place, reléguant les Français en 3ème position. Reste les deux meilleurs bateaux !
Incroyablement, les Tchèques qui avaient de l’avance, esquimautent à deux portes de l’arrivée, et les Allemands qui étaient en tête au dernier chrono intermédiaire, finissent 34 centièmes derrière les Français qui tiennent enfin une médaille en C2. Une belle revanche pour cet équipage qui avait échoué en bas du podium à Londres.
La malédiction qui nous suivait depuis Atlanta en 1996 avec le titre de Adisson-Forgues, est enfin rompue et par là-même, gommées la porte manquée à Sydney, la 5ème place à Athènes, et la 4ème à Pékin.

L’ambiance est festive à l’issue de la cérémonie, et comme d’habitude nous ferons la clôture du site en compagnie d’athlètes d’autres sports et de personnalités comme Denis Massiglia, Stéphane Diagana ou Marie-Jo Pérec qui ont fait le déplacement à Deodoro et se réjouissent de l’ambiance mise par la tribu.


Les nouveaux médaillés seront fêtés en début de soirée au Club France devant tous les supporters français mais également de nombreux Brésiliens et Brésiliennes venus profiter de l’ambiance et des concerts live.



La première semaine de compétition se termine plutôt pas mal. Demain, j’ai programmé de monter au Corcovado depuis le Parque Lage, si le temps est dégagé.
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