JOUR 8 > ISFJORD : GLACIER NANSEN
- Eric Poulhe
- 7 août 2015
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 avr. 2020
Aujourd’hui c’est notre dernier jour de navigation. L’heure de rendez-vous avec le bateau qui doit nous récupérer et nous ramener à Longyearbyen est prévue à seize heures.
Nous naviguons le matin avec un grand soleil en direction du glacier Nansen. L’approche est magnifique avec des nuages qui enrobent les montagnes enneigées surplombant le glacier. Cet endroit est assez réputé pour croiser des baleines, mais nous n’aurons pas cette chance. Ne nous plaignons pas, nous avons quand même vu l’ours et le renard…






Au retour, nous pagayons vers la sortie avec le soleil dans le dos. La vue frontale sur l’Isfjord est splendide avec au loin, un voilier au mouillage au milieu du fjord.



Pour la pause du déjeuner, nous devrons chercher un endroit abrité du vent qui est assez violent et glaçant. Nous repartons pour trouver un lieu de rendez-vous à l’accès facile pour le bateau qui doit nous récupérer.
Quand nous débarquons sur le sol morainique qui a durci, nous pouvons observer les traces d’un ours d’une taille assez impressionnante.

Calle apprend alors avec son téléphone satellite que l’heure de rendez-vous est décalée à dix-sept heures. Heureusement, le soleil brille toujours aussi fort et nous attendons dans un endroit abrité du vent.

À dix-huit heures, le bateau n’est toujours pas là. A dix-neuf heures trente, nous attendons toujours et commençons à nous interroger sur la raison du retard, car le centre a prévenu qu’il était parti de Longyearbyen à dix-huit heures pour une traversée qui dure environ une heure. Même s’il n’y a aucun danger pour nous, on scrute l’horizon pour voir le bateau salvateur, un peu comme des naufragés qui attendent leurs libérateurs. Finalement on le repérera au loin à vingt heures trente se dirigeant dans la mauvaise direction. Calle tirera une première fusée de détresse pour se signaler qui restera sans réaction du bateau. La seconde fusée sera la bonne. Le bateau modifie sa trajectoire et nous retrouve enfin.
Il ne faut pas traîner car nous avons prévu de diner à Longyearbyen tous ensemble, ce qui n’est pas chose aisée, car la plupart des restaurants ne servent pas après vingt-deux heures.
Les kayaks sont rapidement chargés. La traversée sera moins mouvementée qu’à l’aller avec un Isfjord moins agité. Nous débarquons au port à vingt et une heure trente et déposons au pas de course les kayaks à la base de Svalbard Expedition. Une fois nos sacs de voyage récupérés, nous filons vers notre hébergement afin de récupérer les clés dans la fameuse boîte aux lettres de la Guest House 102.
Juste le temps de passer sous la douche et se changer pour se retrouver au restaurant branché de Longyearbyen, le Kroa. C’est le seul qui acceptera, après négociation, de nous servir des pizzas à vingt-trois heures. L’ambiance est conviviale et nous en profitons pour débriefer de l’expédition. Tout le monde s’est montré enchanté du séjour qui s’est déroulé sans tension ni problème relationnel. Calle avec son professionnalisme, son expérience et son calme a beaucoup contribué à cette excellente ambiance, tout comme les participants, d’origine variée, fortement impliqués dans le bon fonctionnement de groupe. Les éventuelles différences de niveau en kayak ou d’expérience au bivouac, n’ont jamais été un problème, chacun prenant le soin d’aider ou de s’adapter à l’autre, tout en laissant un certain niveau d’autonomie au regard des souhaits et attentes de chacun.
Cette rencontre fut un vrai bonheur, je crois, partagé par tous.
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