JOUR 10 > JINDABYNE, COOTRALANTA
- Eric Poulhe
- 5 janv. 2018
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 avr. 2020
Jindabyne se trouve à l’entrée du Kosciuszko National Park et de ses stations de ski Thredbo, Perisher et Charlotte Pass, encore elle... C’est une petite ville qui semble dynamique avec de multiples hôtels et beds and breakfasts. Il y a aussi un petit centre commercial avec un supermarché et quelques boutiques et restaurants sympathiques. Le lac attire beaucoup de monde l’été pour la pratique des activités nautiques comme le kayak, le paddle, le ski nautique et surtout la pêche.
Ce matin, il fait toujours grand beau et très chaud. Pas un nuage dans le ciel. On se retrouve à Crackenback à « la cuisine » dirigé par un chef alsacien. Richard et Myriam prennent leur dernier café avant de reprendre la route pour Penrith. Essar, toujours entre deux destinations, est également sur le départ. En ce qui nous concerne, il nous reste une journée avant de poursuivre notre chemin. Désormais que le mariage est passé, avec Antoine et Argy nous avons prévu de faire un tour de VTT autour de Crackenback qui dispose de multiples parcours balisés. Les pistes sont très agréables et roulantes. Antoine est devant, évidemment. Je le suis de près et Argy, qui découvre le VTT, ferme la marche un peu distancé mais toujours présent. Il apprend vite. Petit détail, les freins sont montés à l’envers par rapport à L’Europe. Ceci nous vaudra, à Antoine et moi de faire un salto à l’arrivée sur le premier parking gravillonné. Par réflexe, pour faire déraper la roue arrière, nous avons freiné à droite avec ce que l’on pensait le frein arrière, et c’était le frein avant… F… !!! Comme on freine avec les deux manettes sur la piste, on ne s’en était pas aperçu. Enfin, pas de dégâts, juste un peu surpris les deux Frenchies comme le kangourou qu’on a croisé dans une descente. Il était très gros et l’abruti courait le long de la piste avant de traverser juste devant Antoine et s’arrêter dans les sous-bois avant de disparaitre.
On en recroisera un autre en fin d’après sur la route ou plutôt la piste qui mène à la ferme de Steven, le frère de Ingrid. Il était beaucoup plus petit, un wallabi sans doute.
La ferme se trouve à Cootralantra à environ 35 kilomètres de Jindabyne. Le domaine est assez isolé avec des pâturages à perte de vue, pas trop secs pour la saison. La maison qui date de la moitié de XIXe siècle est caractéristique des maisons du bush. Il y a quelques vaches et surtout deux milles moutons que Steve élève afin de produire une laine de très bonne qualité. Les moutons sont regroupés dans des parcelles différentes de très grande surface selon des critères bien précis. Dès que l’herbe ne convient plus aux moutons, ils seront transférés dans une autre surface en attentant que le pâture se génère à nouveau. Steve nous fait un petit tour avec son pick-up dans le lequel nous montons à l’arrière découverte avec Antoine et les deux chiens de berger. Au vu des conditions de vie, on comprend mieux la qualité de la laine produite. Dans un enclos attenant à la maison, il y a sept agneaux d’environ quatre mois qui sont en quelque sorte à l’orphelinat. Chacun à son histoire particulière, pour avoir été isolés du troupeau. Par exemple, l’un était issu d’une portée de trois et sa mère avait peine à s’en occuper. Un autre voulait téter une vache… Steve doit s’en occuper personnellement en leur donnant le biberon avant qu’ils ne soient capables de savoir brouter l’herbe. Cinq fois par jour au début, et deux fois maintenant qu’ils commencent à manger de l’herbe.
Il est déjà tard et il faut qu’on retourne à Crackenback pour le dîner. C’est pile « kangaroo time ». Il faudra être prudent au retour, surtout sur la piste. C’est Ingrid qui prend le volant…
Ce soir, je me couche pas trop tard. Demain j’ai une grosse étape de transition jusqu’à Melbourne à 7 heures de route.
























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