L’arbre empathique
France, Brest
À défaut de contredire le poème de Jacques Prévert chanté par Yves Montand, il ne pleut pas sans cesse sur Brest. Et ce jour-là, au contraire, le soleil était resplendissant, faisant reluire la peau en acier de l’arbre empathique de l’artiste espagnol Enric Ruiz Geli. Installée en 2013 et mêlant le métal et le végétal, cette sculpture de douze mètres de haut se présente comme un arbre hybride, entre nature, art et technologie. L’intention est de créer un îlot de biodiversité où poussent sept espèces de plantes différentes grâce à un système ingénieux de tuyaux et de capsules hydroponiques contenant terre et substrats. Un nouveau rapport s’instaure avec les espèces vivantes comme les oiseaux qui s’y installent et sont filmés grâce à un système vidéo installé dans les branches. Les volatiles peuvent ainsi profiter de la vue au-dessus de la Penfeld franchie, en arrière-plan, par le téléphérique de Brest. Premier ouvrage de ce type construit en France depuis celui de Grenoble Bastille, il relie, depuis le 19 novembre 2016, les quartiers des Capucins et de Siam avec sa rue à la chaude réputation, à en croire les chanteurs et les écrivains. Mais ça, c’est une autre histoire et les temps ont changé.
# août 2021
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