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Photo du rédacteurEric Poulhe

Fluctuat Nec Mergitur

France, Paris, quai des Célestins


Le 26 octobre 2024, à la suite d’un épisode pluvieux intense provoquant coulées de boue et inondations, de nombreux Varois ne peuvent que constater les dégâts. Deux semaines plus tôt, c’étaient les départements du Rhône et de l’Ardèche qui subissaient des pluies torrentielles. Au pic de la crue, l’Ardèche, une rivière si prisée des touristes et des amateurs de canoë et kayak l’été, dépassait 9 mètres à Vallon-Pont-d’Arc. La dernière fois, c’était en 2016, l’année où la crue de la Seine donnait des sueurs froides aux autorités parisiennes. À titre préventif, le musée du Louvre évacuait dans les étages les œuvres conservées en zone inondable. Toutes les stations de métro proches de la Seine et la ligne du RER C étaient fermées. Bien que rare, cette crue de juin n’avait pourtant rien d’exceptionnel au regard de l’histoire, 6,10 m à l'échelle d'Austerlitz contre 8,62 m en 1910.  Cet événement et les suivants nous rappellent néanmoins que nous sommes bien plus vulnérables que par le passé et qu’il faut désormais réapprendre à vivre avec les fluctuations de nos rivières, et non plus contre elles ou à côté d’elles. On va bien finir par reconnaitre que le réchauffement climatique n’est pas une illusion.

# juin 2016

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