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LES FEMMES S’EXPOSENT
CÔTÉ PLAGE

 

JEEYOUNG LEE > STAGE OF MIND [MISE EN SCÈNE DE L’ESPRIT]

 

Dans cette série, JeeYoung Lee s’interroge sur son identité et son existence. Ses œuvres se veulent des mises en scène de son état psychologique, exprimant sous forme métaphorique et symbolique ce qu’elle ressent. Dans son studio à Séoul, la photographe fabrique minutieusement, à la main, chaque élément de la scène qui matérialise son paysage intérieur. La dernière pièce du puzzle est une personne qui la représente. Cette description théâtrale de l’histoire de sa vie est ensuite capturée sous la forme d’une photographie, non retouchée. Puis l’artiste détruit l’installation, ce qui lui permet de transcender les émotions complexes qui l’ont poussée à créer, de s’analyser de la création à la destruction. Et le studio redevient vide.

 

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NATALYA SAPRUNOVA > SAAMIS, NOUS VIVIONS DANS LA TOUNDRA

 

Les Saamis – dernier peuple autochtone d’Europe réparti entre Finlande, Suède, Norvège et Russie – ont perdu leur autonomie sur le territoire russe avec l’arrivée du pouvoir soviétique dans les années 1920. Ces nomades, qui vivaient de l’élevage des rennes et de la pêche dans la toundra, ont été contraints de vivre en appartements, de travailler dans des kolkhozes, et d’abandonner leurs pratiques traditionnelles. Désormais leur principal village, Lovozero, à 170 kilomètres au sud-est de Mourmansk, est considéré comme une réserve. Parmi les quelque 1 500 personnes qui vivent sur la péninsule de Kola, seuls deux cents parlent la langue saamie, principalement les aînés. Les habitants luttent pour préserver leur identité, pour que leur culture ne s’éteigne pas. Le tourisme, peut-être, pourrait lui donner un second souffle si tant est qu’il ne la réduise pas à un folklore.

 

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ISABELLE CHAPUIS > LE PORTRAIT MIS EN SCÈNE

 

Pour Isabelle Chapuis, l’expression artistique est comme un fil d’Ariane à dérouler afin d’être au plus près des personnes qu’elle photographie. Elle considère l’épiderme comme une texture vibrante qui recèle la mémoire du corps, réservoir des expériences de la vie. Dans son geste créatif, elle cherche « à rendre compte de l’unité contenue dans chaque détail du vivant perceptible à nos sens ». En parallèle de la photographie plasticienne, cette posture d’écoute de ce qui cherche à se révéler l’a conduite à se former et à développer une pratique thérapeutique. En utilisant la photographie tel un support réflexif, ainsi qu’en offrant un regard amoureux aux formes du corps atteintes par les événements de la vie, celles-ci se dissolvent, se renouvellent. « Une transformation s’avère possible, plus proche de la vérité essentielle de l’être. ».

 

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SANNE DERKS > MANIFIESTO DEL AGUA [MANIFESTE DE L’EAU]

 

Cuba reconnaît dans sa Constitution l’accès à l’eau comme un droit humain. L’une des promesses de cet État communiste est de fournir une eau potable à toute la population, un idéal entravé par une multitude de défis – le dérèglement climatique, la vétusté du système d’eau et l’embargo économique américain. Néanmoins, dans cette société non numérisée, des bataillons de travailleurs sont envoyés dans les rues pour garantir une eau assainie : des conducteurs de camions-citernes, des employés à la fumigation et des inspecteurs de réservoirs d’eau. Cette série souligne à la fois le caractère informel du système bureaucratique et l’inventivité de la population cubaine pour faire face aux challenges quotidiens liés à l’eau. Le thème de l’eau permet de donner en profondeur un aperçu du Cuba contemporain.

 

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MARGAUX SENLIS > UN MIEL AU GOÛT AMER

 

Cette série rend compte de la difficile pratique de l’apiculture contemporaine et de la disparition des abeilles. Elles font partie des nombreux pollinisateurs considérés comme menacés d’extinction. Elles meurent, et de plus en plus. C’est un désastre pour l’humanité : elles ont un rôle essentiel dans notre écosystème et sont à l’origine de la reproduction de plus de 80 % des espèces végétales. Les causes de cette catastrophe sont multiples : dérèglements climatiques, virus, acariens et parasites, disparition des habitats naturels en raison des monocultures, manque de prairies et, surtout, les traitements phytosanitaires. Lorsque les pesticides ne tuent pas les insectes, ils les affaiblissent, les désorientent, nuisent à leur système immunitaire. Par conséquent, les abeilles sont bien moins résistantes et ne peuvent plus se défendre face à toutes les menaces.

 

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ANA MENDES > CELLES ET CEUX QUE TU NE VOIS PAS

 

Quelle image avez-vous des peuples traditionnels et indigènes qui vivent au Brésil ? Fascinants. Luxuriants. Pittoresques. Il se peut que ces adjectifs vous rendent difficile la réflexion sur les peuples autochtones ; pourtant ces personnes de chair et de sang passent leur vie, comme vous et moi, traversées par des questions existentielles, intellectuelles et pratiques. Des peuples dont on connaît une ou deux histoires, presque rien : une fiction mal racontée pleine de clichés et de stéréotypes. Le stéréotype emprisonne la poésie du quotidien, en dissimule la beauté […] Comment sauver un regard pris en otage par l’effacement des siècles ? Comment voir la diversité des peuples originels de l’Amazonie et leurs multiples histoires et luttes ? Qui sait si nous nous libérons de la recherche de l’exubérance pour tenter de regarder attentivement ce qui ne se voit pas.

 

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ADRIENNE SURPRENANT > LE CRÉPUSCULE DES GLACIERS D’AFRIQUE

 

Le mont Kenya, qui culmine à 5 199 mètres, est l’une des trois montagnes d’Afrique – avec la chaîne du Rwenzori et le Kilimandjaro – couvertes par des glaciers. Mais selon les chercheurs, leur fonte totale est estimée d’ici à 2030. Le mont Kenya sera l’un des premiers massifs à perdre entièrement ses glaciers en raison du changement climatique lié à l’activité humaine, l’un des signes les plus évidents et irréversibles de ce bouleversement qui fait déjà des ravages en Afrique. Leur disparition entraînera des conséquences douloureuses pour la population : ils ont en effet un rôle d’équilibre écosystémique, d’attraction touristique, crucial pour l’économie locale, sans parler de leur importance scientifique. Grâce à des bergers, des agriculteurs, et Gitonga, un guide qui connaît la montagne par cœur, ce reportage raconte la fin des glaciers du mont Kenya, et l’impact de cette agonie.

 

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ÉDITH ROUX > TWIN OAKS

 

En Virginie, la communauté intergénérationnelle et multiculturelle de Twin Oaks, créée en 1967, rassemble aujourd’hui une centaine de personnes. Elle met en pratique un mode de vie utopique, durable et riche à observer qui reflète les valeurs de coopération, d’égalité entre les individus et entre les sexes, de non-violence, de partage des revenus et de durabilité écologique. Un système économique viable – fabrication de hamacs, de tofu… – lui garantit une certaine autonomie. Chaque personne est associée aux prises de décisions, le consensus étant privilégié. À l’ère de l’anthropocène, face aux défis climatiques et aux inégalités croissantes, la communauté de Twin Oaks estelle une alternative pertinente au système capitaliste consumériste ? Ce travail photographique immersif cherche à observer, dans toute sa complexité, cette autre façon d’habiter un territoire.

 

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© 2017 Eric Poulhe Photographie

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