FESTIVAL L’ŒIL URBAIN
HÔTEL DE VILLE
HALLE DU MARCHÉ
RUE DU TROU PATRIX
SÉBASTIEN VAN MALLEGHEM > DÉMUNIS
Corbeil-Essonnes : ville en fin de ligne RER à 30 km de Paris. Aux registres de la mairie plus de 50.000 habitants. Chaque année, 4 500 demandes de logements sociaux s’égrènent au rythme de 90 attributions annuelles, sous un délai d’attente.
Photographe résident pendant un an, j’ai arpenté cette commune à la rencontre de ses fantômes : des hommes, des femmes, quasiment devenus des ombres, prostrées sous un arbre ou un pont ; des réfugiés, sans domiciles devenus squatters, qui disputent aux rats le confort de locaux à poubelles ; des parents anéantis, qui abritent le sommeil de leurs enfants sur la banquette arrière d’une voiture…
L’écume sombre d’autant de faillites personnelles, de ruptures sociales ou familiales, de maladies brutales, d’addictions, de migrations, de vies brisées. Face à l’accumulation de ces naufrages, l’impuissance de l’état français est patente et masque, autant qu’elle ne légitime, une attitude parfois démissionnaire, souvent désarmée… Ici, drames humains et situations d’urgence redéfinissent la banalité du quotidien.
Sélection
# Corbeil-Essonnes, France - 2022
# Corbeil-Essonnes, France - 2022
Salomé et Mamouka, parents géorgiens, m’expliquent qu’ils passent leurs nuits avec leurs jeunes enfants endormis sur la banquette arrière de la voiture depuis leur arrivée à Corbeil-Essonnes, alors que les températures étaient négatives dehors. Enfin pris en charge, ils vont se voir offrir une semaine dans un hôtel social pour éviter les jours les plus froids. Après cela, c’est le retour à la rue, me disent-ils. # Corbeil-Essonnes, France – décembre 2022
# Corbeil-Essonnes, France - 2022
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FRANÇOISE HUGIER > HDB À SINGAPOUR
« Singapour ville-État du sud-est asiatique, plus grand port à conteneurs de la région, est devenue depuis quelques années une « grande place de recherche » dans les domaines les plus pointus. Mais l’originalité de cette ville-État est le système des HDB (Housing Development Board) qui facilite l’accès à la propriété. 90% des Singapouriens sont de la classe moyenne, les salaires sont équivalents aux nôtres. Ils ont une sécurité sociale adaptée et efficace. Un contrôle draconien de l’immigration, des transports en commun très développés, l’état de Singapour fait tout pour que cette classe moyenne se développe à condition qu’elle suive les règles, qu’elle travaille et qu’elle consomme mais également qu’elle fasse des enfants. La fête nationale, le 9 août, a récemment été rebaptisée la « fête de l’amour ».
Sélection
Harriet vit dans le trois-pièces de ses parents (singapouriens-chinois), chrétiens croyants. Elle a étudié dans une école de design et aime le Japon et les mangas. Sa mère est infirmière et peint les meubles, son père est ingénieur. Dans leur salon, il y a un autel avec la Vierge et le Christ. Elle joue de la guitare électrique avec des amis dans un orchestre qui joue parfois à Londres. Ses tatouages ont été réalisés par le plus grand tatoueur de Singapour, formé à Yokohama. # Marine Terrace Di
Homme sino-singapourien : son hobby est de parier sur les courses. # Marine Terrace District, Singapour - juin 2009
HDB (Housing Development Board) # Singapour - 2009
Harriet vit dans le trois-pièces de ses parents (singapouriens-chinois), chrétiens croyants. Elle a étudié dans une école de design et aime le Japon et les mangas. Sa mère est infirmière et peint les meubles, son père est ingénieur. Dans leur salon, il y a un autel avec la Vierge et le Christ. Elle joue de la guitare électrique avec des amis dans un orchestre qui joue parfois à Londres. Ses tatouages ont été réalisés par le plus grand tatoueur de Singapour, formé à Yokohama. # Marine Terrace Di
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JEOFFREY GUILLEMARD > LES DÉPLACÉS INTERNES DU SINALOAS
« Nous avons même laissé nos morts là-bas », regrette Pancho, les larmes aux yeux.
C’est une histoire douloureuse qu’il nous raconte, celle d’une vie perdue, loin de ses fraîches montagnes du Sinaloa. C’est là-bas que se trouve la maison de son enfance qu’il a dû fuir avec toute sa famille pour survivre à la violence des narcos. Ils ont tout perdu, tout laissé derrière eux, maisons, cultures et bétail. Ils tentent maintenant de reconstruire leurs vies dans une agglomération où ils n’ont aucun repère, un monde urbain qu’ils ne connaissent pas vraiment.
Sélection
Le lotissement CVIVE, construit par la commission du logement de l’État de Sinaloa pour les personnes déplacées par la violence suit le cours d’un ancien ruisseau qui sert de drainage et de décharge aux abords de la ville. Le lotissement comporte deux rangées de bâtiments qui forment une seule rue avec 55 maisons. # Mazatlán, État de Sinaloa, Mexique – juin 2022
Celso Zepeda Durán et sa famille sont déplacés du petit village El Coco à une heure et demie de la ville de Mazatlán. Les 7 membres de al famille ont dû quitter leur village en 2017 face à un conflit armé entre narcos. Ils se sont réfugiés dans la ville de Mazatlán et ne peuvent toujours pas retourner dans leur village. Ils ont reçu en 2021, un logement de 52 m² de la part du gouvernement. # Mazatlán, État de Sinaloa, Mexique – juin 2022
Leonila Merás Ulivarria ; est déplacée de La Petaca, Concordia. Elle visite régulièrement la parcelle de terrain qui lui a été mis à disposition par le gouvernement. Leonila n’a aujourd’hui pas les moyens de construire une maison, son terrain reste vide. # Mazatlán, État de Sinaloa, Mexique – juin 2022
Le lotissement CVIVE, construit par la commission du logement de l’État de Sinaloa pour les personnes déplacées par la violence suit le cours d’un ancien ruisseau qui sert de drainage et de décharge aux abords de la ville. Le lotissement comporte deux rangées de bâtiments qui forment une seule rue avec 55 maisons. # Mazatlán, État de Sinaloa, Mexique – juin 2022
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