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FESTIVAL L’ŒIL URBAIN 
THÉÂTRE
GALERIE D’ART

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FERHAT BOUDA > IMAZIGHEN - BERBÈRES, UNE CULTURE EN RÉSISTANCE 2004 - 2022 

 

Singulière et plurielle, la culture berbère très ancienne est aussi l’une des plus méconnues et menacées d’Afrique du Nord. Les Imazighen* occupent un vaste territoire allant de la Mauritanie jusqu’à l’oasis de Siwa en Egypte, incluant le Maroc et l’Algérie. Ces deux pays abritent la plus grande partie de la population Amazigh qui forme une entité autochtone : ils sont Touaregs, Rifains, Kabyles, Chleuhs, Chaouis.

Malgré des différences selon les pays, ils se rassemblent autour de valeurs communes : une organisation sociale démocratique, un lien indéfectible à la terre, le sens de la communauté, le rapport au sacré, l’hospitalité et bien sûr la volonté de préserver leur langue et leurs particularités culturelles.

Ne s’inscrivant pas dans la logique des États-Nations, nomades ou sédentaires, musulmans, chrétiens ou juifs, les Imazighen et leur culture sont suspectés d’hérésie par les gouvernements nord africains. Souvent opprimés, dispersés, voire persécutés, ils tentent de résister à l’acculturation et à la tyrannie exercée par les gouvernants. Leurs traditions sont un moyen d’ancrage face aux menaces de déracinement et d’anéantissement.

Les Imazighen revendiquent haut et fort la culture et la langue amazhig et il s’agit bien là d’un acte de résistance contre l’assimilation et l’oubli.

 

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ULRICH LEBEUF > SPETTRI DI FAMIGLIA

 

Il y a bien évidemment des questions que l’on se pose avec le temps qui passe, et celle de l’identité en fait partie.

Ma mère, Charlotte, est née en 1938 en France d’un père Napolitain et d’une mère Française. Les Napolitains sont particulièrement attachés à leur terre, leur pays. Elle s’est donc rendue dès sa plus jeune enfance, l’été à Naples, en famille.

En 2015 j’ai ressenti le besoin de découvrir cette ville en sa présence. Elle n’y était jamais retournée. Il me fallait photographier cette ville fantasmée, constituant indirectement mon histoire. Cette ville où la fascination de la mort est rythmée par un hymne à la vie unique qui lui appartient.

Par différents processus photographiques, entre fiction et réalité, j’invente peu à peu un album de famille, et rend visible par mes images les personnages de son histoire, de mon histoire, des visages et des lieux inconnus à ma mémoire. Je reviens sur le lieu d’un drame, je photographie un territoire avec cette même fascination naissante en moi.

 

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RAFAEL YAGHOBZADEH > QUAND LA GUERRE TOQUE À VOTRE PORTE, UKRAINE

 

Le 24 février 2022, aux alentours de 4 h 30 lorsque les premiers bombardements russes frappent l’Ukraine, je me trouvais à Kramatorsk, dans le Donbass, avec mon collègue de Libération. Nos sacs étaient déjà prêts, nous sommes immédiatement sortis de nos chambres et avons demandé à la réceptionniste où était l’accès au sous-sol pour s’y abriter. Elle ne savait plus où étaient les clefs et ne semblait pas réaliser ce qui se passait. Quelques heures plus tard, nous étions sur la route vers Kyiv, la capitale ukrainienne, une ville que nous connaissions bien. Hélas, elle ne serait plus la même quand nous y arriverons.

La résistance, l’organisation citoyenne, le dévouement, la résilience des Ukrainiens ont frappé le monde entier au début de l’invasion. Pour moi, elles sont en fait, l’aboutissement d’un processus commencé 8 ans plus tôt.

Dans un conflit, la question de l’habitat est vitale. La population s’est créé une nouvelle existence, vivant sous terre des mois durant dans les villes où le grondement des bombardements est devenu quotidien. Les bâtiments changent de fonction au fil du temps, les écoles deviennent des centres de distribution de biens humanitaires ou des centres d’accueil, les wagons de train se transforment en hôpitaux ou en hébergement temporaires, les stations de métro des abris anti-bombe.

Une des particularités de ce conflit est la rapidité avec laquelle les municipalités ou même certaines personnes ont justement entrepris de reconstruire les maisons et les infrastructures détruites. À Bucha, à la périphérie de Kyiv, où j’ai travaillé longtemps, on ne s’aperçoit pas toujours que la guerre est passée par là tant chacun s’efforce d’en effacer les traces.

 

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JULIETTE PAVY > VIVRE DANS UNE ZAD

 

À travers les branches se distinguent plusieurs cabanes...

Ces habitats alternatifs sont situés sur différents territoires : la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, la communauté d’Eotopia, de Kerterre et celle d’Ecolonie.

Poussés par une soif de liberté, d’engagement, mais aussi une envie de vivre autrement, ces habitants atypiques ont tous en commun d’avoir choisi une vie en marge pour échapper aux inconvénients du monde moderne. Leurs modes de vie alternatifs questionnent la manière d’habiter un territoire. C’est un retour aux sources où la nature est autant un refuge qu’une grande richesse à préserver.

 

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