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FESTIVAL DU REGARD 
ESPACE 1 

 

BRASSAÏ > PARIS DE NUIT

 

Surtout connu pour ses images prises dans les années 1930, Brassaï a réalisé ses photographies les plus emblématiques de Paris alors que la ville faisait la transition entre sa « Belle Époque » et la modernité, notamment via la conversion du gaz à la lumière électrique. Brassaï a abordé ces changements avec une distinction particulière. Usant comme personne du noir profond de l’héliogravure, Brassaï a fixé à jamais dans « Paris de nuit » le monde nocturne de la capitale dans les années trente. Un Paris mystérieux et en même temps très réel, celui des bas-fonds et des cabarets, des clochards et des aristocrates, celui aussi des travailleurs de nuit, boulangers, maraîchers, imprimeurs de journaux et « agents cyclistes » … Brassaï considérait les années 1932 et 1933 comme les plus importantes de sa vie, puisqu’elles correspondaient à une époque où coup sur coup il avait fait la connaissance de Picasso, publié son Paris de nuit et collaboré à la revue Minotaure avec les surréalistes. Mais il ajoutait aussitôt : « Le surréalisme de mes images ne fut autre que le réel rendu fantastique par la vision. Je ne cherchais qu’à exprimer la réalité, car rien n’est plus surréel… Mon ambition fut toujours de faire voir un aspect de la vie quotidienne comme si nous la découvrions pour la première fois. » La poésie insolite et envoûtante de Paris de nuit, son premier livre de photographies, traduit fidèlement ce credo dans les réserves inépuisables du quotidien.

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LÉON GIMPEL > LES ILLUMINATIONS DE PARIS

 

Dans les années 1920, Léon Gimpel, correspondant du journal « L’illustration », réalise un reportage sur les illuminations de Paris. Parmi celles-ci, beaucoup sont l’œuvre de l’ingénieur italien Jacopozzi qui contribua à transformer le Paris des années vingt en « ville lumière ». Il s’était fait connaître avec son projet d’éclairage du « faux Paris » commandité par l’état-major français pendant la Première Guerre mondiale. Les expériences lumineuses de ce magicien de la lumière fascinent le photographe qui va, grâce à une grande maîtrise technique, les immortaliser en couleur. Ce qui est un exploit pour l’époque. Léon Gimpel utilise l’autochrome, premier procédé de photographie couleur industriel, commercialisé par les frères Lumière en 1905. Il s’agit d’une diapositive sur verre qui restitue la couleur grâce à un réseau trichrome de fécule de pomme de terre. Afin de restituer l’environnement et l’éclairage nocturne dans toute sa puissance et sa beauté, Gimpel superpose deux prises de vues sur la même plaque, l’une prise au crépuscule et l’autre à la nuit tombée. Un procédé qui fera de lui « le Maestro des Illuminations » comme on l’appelait de son vivant.

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LOEWY ET PUISEUX > L’ATLAS PHOTOGRAPHIQUE DE LA LUNE

 

Moins de soixante ans après l’apparition de la photographie, Moritz Loewy (1833-1907) et Pierre-Henri Puiseux (1855-1928), assistés de Charles Le Morvan, entreprennent une série de clichés de la Lune et de la surface lunaire. Leur œuvre, qui va durer pendant presque quatorze années, fera autorité jusqu’à ce que les sondes spatiales ne rendent le procédé obsolète dans les années 1960. Entre 1894 et 1909, les deux astronomes consacrent environ 500 soirées d’observations à la prise de plus de 6000 clichés de la Lune. Ces photographies avaient pour ambition de permettre une étude plus approfondie de la Lune, indépendante de toute erreur de perception ou de jugement, et de pouvoir ainsi constituer une carte générale de qualité supérieure en regard des reproductions dessinées et de l’observation directe.

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