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FESTIVAL PHOTO HOULGATE,
LES FEMMES S’EXPOSENT 

CÔTÉ PLAGE

 

MARION ESQUERRÉ, JULIETTE PAVY > PRENDRE DE LA HAUTEUR

 

Après le premier confinement, et avant d’aborder une rentrée qui s’annonçait compliquée, nous avons souhaité nous extraire de notre quotidien parfois un peu pesant et de nos habitudes professionnelles de photographes de presse. Nous avons imaginé des scènes de la vie courante à plus d’un mètre du sol, en haut d’un banal escabeau, transplantées dans des espaces incongrus, souvent peu propices à la rêverie : prendre un bain de soleil sur le parking d’une zone commerciale ; se retrouver dans un terrain vague pour préparer les fêtes de fin d’année ; faire son ménage en s’imaginant les pieds dans l’eau fraîche du Loir… Cette série « Prendre de la hauteur » s’est construite dans la spontanéité, avec l’envie de lâcher prise, parfois de moquer les injonctions et toujours de s’amuser, comme un antidote à la morosité ambiante.

 

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YOUQINE LEFÈVRE > THE LAND OF PROMISES [LE PAYS DES PROMESSES]

 

Partant d’une histoire familiale intime et personnelle – sa propre adoption internationale et transraciale –, le sujet de « The Land of Promises » s’élargit pour devenir sociétal, politique, social, économique et culturel. À travers des documents et des archives datant de 1994, on suit six familles belges, dont le père de l’artiste, qui ont voyagé en Chine pour adopter des filles. L’adoption est l’une des nombreuses conséquences de la politique chinoise de planification des naissances. D’abord en 2017, puis en 2019, Youqine Lefèvre est retournée dans son pays natal pour en savoir plus sur cette politique et la questionner. Cette série photographique témoigne de sa volonté de découvrir ses origines et de se réapproprier son histoire.

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ANAÏS BOUDOT > LES OUBLIÉES

 

Ce projet est né de l’invitation de la maison d’édition « The Eyes Publishing » pour un ouvrage mettant en regard des images de Picasso et de Brassaï sur plaques de verre. Ma série a pris forme à partir d’une collection personnelle de portraits féminins sur verre, contemporains des deux artistes. Dans un élan d’expérimentation, je suis intervenue à même la gélatine sur les représentations de ces femmes anonymes et oubliées. À passer du temps avec ces visages inconnus, tout en côtoyant Picasso dont on sait à présent les relations de violence et de pouvoir, en particulier avec les femmes, mon regard s’est transformé. Je me suis demandé où était Dora Maar ; où étaient toutes les autres qui, visibles comme muses, modèles et compagnes, ont été mises à l’écart en tant qu’artistes. Ce sont elles, « les oubliées », et c’est sans doute leur absence que ces images tentent de mettre en lumière. Le geste initial des déchirures et grattages s’est peu à peu transformé en acte de réparation.

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VICTORINE ALISSE > ON AVAIT TOUS UN PAYSAN DANS LA FAMILLE

 

En trente ans, la France a perdu progressivement plus de la moitié de ses exploitants agricoles : 200 fermes disparaissent chaque semaine et un agriculteur sur deux ignore s’il aura un successeur. En cause : l’accès difficile au foncier et le coût de transmission des exploitations. Pourtant, le lien immuable des agriculteurs et agricultrices à la terre est toujours aussi présent. Dans ce travail, je souhaite comprendre la transmission centenaire des fermes de génération en génération, qui est aujourd’hui menacée. Je suis partie à la rencontre d’agriculteurs dont les histoires racontent la transformation du monde agricole. J’ai voulu documenter un mode de vie en voie de disparition.

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HANNAH REYES MORALES > PLEASE DON’T FEED THE WHALES SHARKS [S’IL VOUS PLAIT NE NOURRISSEZ PAS LES REQUINS-BALEINES]

 

De nombreux touristes viennent à Tan-Awan (Philippines) pour nager avec les requins-baleines. Pour attirer et garder dans leurs eaux les plus gros poissons du monde – jusqu’à 18 mètres de long –, les ex-pêcheurs reconvertis dans cet « écotourisme » les appâtent en jetant à la mer une mixture de crevettes. Ce nourrissage est dénoncé par les groupes de protection de l’environnement. Ils affirment que le comportement des requins-baleines, qui consomment normalement des algues, du plancton, des crevettes et d’autres animaux microscopiques, a changé. Ils passent plus de temps près de la surface et sont victimes de chocs avec les embarcations. Dans le cadre de ce reportage pour le « New York Times », Hannah Reyes Morales s’est penchée sur les difficiles questions qui se posent au sujet d’une relation controversée entre une espèce en voie de disparition et une communauté qui lutte pour sa survie.

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RIMA MAROUN > PRISE DE TERRE

 

Au début de la pandémie de Covid-19, j’ai eu le sentiment étrange qu’une nouvelle ère s’ouvrait, que c’était la fin du monde qu’on connaissait. S’annonçait une période de peur, de doute, de séparation et de changements radicaux. J’ai été, plus d’un mois, confinée dans un complexe, loin de mon domicile. Le monde, autour, tournait au ralenti dans un chaos d’incertitudes. Mais l’endroit le plus sécurisant pour moi était l’extérieur. Besoin d’air frais et de me connecter à la terre. J’ai commencé cette série allongée sur le sol d’une piscine vide, puis je me suis échappée dans la nature ou dans des lieux quasiment abandonnés, les gens étant cloîtrés. En août 2020, il y a eu les explosions au port de

Beyrouth. Face à cette catastrophe, celle du Covid-19 est apparue alors minime. J’ai terminé la série avec des clichés de ma ville, m’accrochant à tout ce qu’il en restait. Me rappelant ainsi que seule la terre était mon terrain stable.

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IEVA SAUDARGAITĖ DOUAIHI > HOUL3000

 

La Normandie est vulnérable au dérèglement climatique. À l’horizon 2100, les deux tiers du littoral seraient concernés par l’érosion. Les villes côtières normandes sont donc exposées à ces bouleversements : le niveau de la mer s’élèvera, la salinisation de l’eau douce ira croissante. La vitesse et la hauteur de la montée des eaux – jusqu’à 1,8 mètre dans soixante-dix ans – seront directement liées à la façon dont l’espèce humaine choisira de se comporter. Cette série imagine la ville et sa côte à la fin de l’Anthropocène à travers deux scénarios : l’un dystopique, l’autre biopunk (genre de la science-fiction). Le premier évoque l’urgence d’agir et rappelle, hélas, le laisser-faire des États au niveau mondial. Le deuxième imagine un futur où des « organismes » qui se sont adaptés vivent parmi nous. Cette série a pour but de déclencher une réflexion sur les mesures d’atténuation les mieux adaptées.

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STÉPHANIE BRANCHU > PHOTOGRAPHIE DE PLATEAU

 

Je suis photographe de plateau. Mon métier consiste à photographier l’essence d’une scène d’un film ou d’une série. À capturer l’émotion, l’intention, le regard de l’acteur ou de l’actrice. À comprendre, à retranscrire en une image l’histoire d’un film qui, lui, est tourné en 24 images par seconde. Ces photographies serviront pour la promotion, l’affiche du film, les dossiers de presse, les comptes Instagram… Le photographe de plateau n’a pas de place définie sur le tournage. Il faut savoir être discret, ne pas gêner les techniciens, respecter le travail des acteurs et leur concentration. Dans ce microcosme, ce métier magnifique était particulièrement masculin. Aujourd’hui, de plus en plus de femmes l’exercent.

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