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FESTIVAL L’ŒIL URBAIN  
THÉÂTRE ET GALERIE D’ART

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ANNE REARICK > TOWNSHIP

 

« Mon travail en Afrique du Sud a été le fruit du hasard. Alors que j’explorais la boxe amateur aux États-Unis et à l’étranger, j’ai été amenée à visiter le club Luyviso, installé dans une ancienne maison de quartier convertie en salle de sport, à Khayelitsha, un township à 40 kilomètres du Cap. Depuis 2004, je me suis rendue plus d’une dizaine de fois dans les townships traditionnellement noirs de Langa, Khayelitsha, Philippi, et Gugulethu. J’ai photographié des salles de classes surpeuplées, les urgences d’un hôpital public, de jeunes églises florissantes, les rues de quartiers difficiles et les maisons de ceux et celles qui y habitent. Mes photographies témoignaient de la persévérance de ces sud-africains qui, malgré une violence endémique, une profonde détresse économique et un racisme toujours aussi vivace, ont su garder toute leur dignité, leur espoir et leur courage. Là, à l’écart des villes où affluent touristes et hommes d’affaires, dans ces townships grouillant de vie, j’ai trouvé chez les personnes que j’ai photographiées de la beauté, de la force, et l’humanité dans toutes ses contradictions : le sermon d’un prêcheur devant une congrégation captivée, l’étreinte d’un couple amoureux à la tombée de la nuit, la fierté de Sindi dans sa robe traditionnelle xhosa, la douleur du deuil lors des obsèques d’un jeune sotho, les traces choquantes de la violence sur le visage et le corps meurtris d’une femme, la poésie et la grâce d’une jeune fille qui danse par un doux dimanche après-midi. De mon premier projet (sur la vie et la culture basque dans le sud-ouest de la France) à celui-ci, j’ai travaillé dans la tradition des photographes humanistes, tels que Dorothea Lange et Walker Evans, en m’efforçant de faire des images qui suscitent l’empathie et changent le regard social. »

 

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PASCAL RIVIÈRE > ALEX

 

Nous nous sommes rencontrés au cours d’une prise de vue, lors de mon travail sur la Banlieue, Alex m’a été présenté avec Clémence. Elle, aux traits sauvages et l’esprit inaccessible, lui à la beauté juvénile, l’image renvoyait déjà toute sa singularité. La photo du couple est devenue iconique de mon travail et de ce qui allait suivre. Au gré de l’activité des réseaux sociaux et des mouvements de son groupe, Alex est devenu un fil d’Ariane, son groupe d’amis faisait écho à mes pensées, rendait mes doutes expressifs.  Artiste (Rappeur, Sound maker et DJ), j’ai continué à le photographier ainsi que ses proches, non par besoin, mais simplement par plaisir, un rituel de nos rencontres. En 2019, lorsqu’il a annoncé sa transition, il m’a paru évident de lui proposer ce journal, non comme un acteur, mais comme témoin de cette période particulière. Une raison supplémentaire pour suivre son univers et son entourage. Ensemble nous avons entamé ce récit à deux, lui se chargera de publier son vécu sur Instagram, moi, de le photographier. Alex le dit, c’est un acte évident, “une puberté tardive”, juste là pour rendre son physique fidèle à ce qu’il est. Pas besoin d’en faire une revendication. Que les sponsors, les validistes passent leurs chemins… Pour autant, Alex me semble à la fois précurseur et déjà ancré dans notre temps. Féministe aux tendances machistes, Il nous parle de ses doutes, de ses amours, de sa “Mif*”. Sa personnalité me questionne, révèle mes doutes et ceux de notre société. Ses évidences ne sont pas les miennes, pourtant je veux les accepter, aller au-delà de mes idées reçues. Devons-nous continuer à différencier les corps, les identités et les personnalités ? Alors cette série propose le journal d’une singularité, d’un personnage d’aujourd’hui et très certainement de notre futur.

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SANDRA MEHL > LEUR ÉTERNEL

 

De Corbeil-Essonnes, je voulais raconter la jeunesse. J’y ai raconté des histoires d’amour. Interroger la jeunesse d’aujourd’hui, c’est certes documenter son accès à l’autonomie, à l’emploi, au logement, mais c’est aussi parler de la vie affective de celles et ceux qui la font. Pendant un an, j’ai mené une exploration intime de la ville pour découvrir les territoires des filles, ceux des garçons, les espaces où ils se rencontrent, se retrouvent, flirtent, célèbrent un moment d’éternité. Parfois, à l’abri des regards, quand les relations amoureuses s’avèrent inavouables dans l’espace public. J’ai aussi raconté des histoires d’amour singulières qui, quoiqu’individuelles, racontent une génération, une culture, un territoire. L’amour est plus qu’un sentiment, il est un fait social où se lit le poids de la famille, de la communauté, de la religion sur l’individu, la place des femmes et des hommes dans la société, les mécanismes de reproduction et les espoirs d’élévation sociale. Il est la porte d’entrée que j’ai choisie pour comprendre Corbeil-Essonnes et sa jeunesse.

Mon travail a été réalisé au moyen format 6×6 argentique.

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