FESTIVAL L’ŒIL URBAIN
SQUARE CRÉTÉ ET KIOSQUE À MUSIQUE

ANTOINE MICALLEF > INDIGNE TOIT, UNE HISTOIRE DES DÉLOGÉS À MARSEILLE (2018-2021)
Ce projet, qui s’étend sur trois ans, raconte la disparition de cinq mille personnes au cœur de Marseille. Tout a commencé le 5 novembre 2018, en plein centre-ville : deux immeubles s’effondrent et ensevelissent huit vies. En quelques secondes, la poussière et la peur envahissent la rue d’Aubagne, jettent les habitants dans une colère blanche, pétrifient les élus. Immédiatement, les évacuations débutent : parce qu’ils sont alors considérés comme dangereux pour la vie de leurs habitants, des dizaines d’immeubles sont vidés et leurs entrées cadenassées. Locataires comme propriétaires, tout le monde est touché. Évacués en urgence, ils ont trente minutes pour rassembler l’essentiel puis sont envoyés dans une chambre d’hôtel de 12 m2. Ils y passeront plusieurs mois, pour certains plusieurs années, avant d’être orientés vers d’autres quartiers. Très peu retrouveront leur appartement. C’est le péril imminent : en trois ans, il a fait perdre leur foyer à plus de cinq mille habitants de Marseille. Ils ont disparu de leur logement, de leur quartier. Ce projet raconte l’histoire de cette disparition. En interrogeant les notions d’habitat et de territoire, Anthony Micallef décrit – par la voix de ces délogés- ce que représente un foyer dans une vie. Paradoxalement, c’est souvent la perte d’une chose qui nous en fait mesurer l’importance. Ici, c’est l’invisibilisation de ces habitants qui leur a permis de cartographier l’essentiel : certes on habite un logement, une rue et un quartier, mais ce sont d’abord eux qui nous habitent. Indigne Toit a reçu le soutien de la Fondation Abbé Pierre.
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Indigne Toit # Marseille, France - 2021

Indigne Toit Iryna et son fils Amine, 5 ans # Marseille, France - 2021

Indigne Toit La vie, désespérément : exactement une année plus tard, les habitants dansent lors de la soirée de commémoration des effondrements, sur la place Homère désormais baptisée « place du 5 novembre ». # Marseille, France - 2021

Indigne Toit # Marseille, France - 2021
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PALOMA LAUDET > NO MAN’S LAND
À Calais, près de 65 kilomètres de clôtures barbelés dentellent la ville. Depuis les accords du Touquet signés en 2003, on assiste à une externalisation de la frontière britannique sur le sol français. L’Angleterre a versé plus de 170 millions d’euros à la France pour la sécurisation de sa frontière face à l’afflux de migrants dans le Pas-de-Calais. La ville, avec le soutien de l’État, a mis en place une politique de répression envers les centaines d’exilés toujours présents à Calais. En 2020, 3 000 mètres carrés d’espaces verts et de forêts ont été évacués, rasés puis clôturés pour éviter la formation de nouveaux camps. Mais surtout, près de 26 000 panneaux de clôtures, parfois électrifiés ont fleuri partout dans la ville. Ces dispositifs anti-migrants touchent aussi les Calaisiens qui sont privés de certains espaces verts et subissent eux aussi ces clôtures au quotidien. Ces murs, clôtures, barbelés, caméras de vidéo-surveillance et matériaux de détection infrarouge rendent ces 30 kilomètres entre Calais et Douvres quasiment infranchissables en véhicules. De ce fait, les exilés prennent de plus en plus de risques pour traverser le détroit notamment en petits bateaux. Selon la préfecture maritime, en 2021, entre le 1er janvier et le 31 juillet, 12 000 personnes ont tenté de traverser la Manche en bateaux, contre environ 2 300 en 2019. En 20 ans, plus de 335 exilés sont morts en tentant de rejoindre l’Angleterre…
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No Man’s Land Les exilés déposent des tissus sur les barbelés pour s’en protéger lorsqu’ils les franchissent. La plupart des barbelés de Calais sont de type « concertina », c'est-à-dire munis de doubles lames de rasoir. # Calais, France – 2020-2021

No Man’s Land Le long de la rocade portuaire, une première clôture avait été construite en 2015. Par la suite, c'est ce mur anti-intrusion qui a été érigé. # Calais, France – 2020-2021

No Man’s Land Les mains d’un exilé soudanais blessé après avoir tenté de franchir les clôtures de barbelés entourant le port de Calais # Calais, France – 2020-2021

No Man’s Land Les exilés déposent des tissus sur les barbelés pour s’en protéger lorsqu’ils les franchissent. La plupart des barbelés de Calais sont de type « concertina », c'est-à-dire munis de doubles lames de rasoir. # Calais, France – 2020-2021
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HERVÉ LEQUEUX > VIVA KHAWA
De la médina de Tétouan au quartier de Barbès à Paris en passant par l’enclave espagnole de Ceuta située sur le continent africain, une histoire de jeunes mineurs marocains en quête d’une autre vie. Un documentaire en trois parties : 1ère Partie : En attendant l’ouverture (Médina, Tétouan, Maroc), 2ème Partie : Les échoués (Ceuta, enclave espagnole, Espagne), 3ème Partie : Les enfants errants (Quartier Barbès, Paris, France).
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Viva Khawa De très jeunes enfants vendent quelques habits sur la rue principale de la médina pendant l’Aïd. # Tétouan, Maroc - 20 juillet 2021

Viva Khawa Les jeunes de la médina pendant l’Aïd, une embrouille de rue vient d’éclater. Les tensions sont parfois vives entre les différents quartiers de la vieille ville. # Tétouan, Maroc – 21 juillet 2021

Viva Khawa Mohamed, un mineur marocain non accompagné dort dans la laverie automatique pour se réchauffer. À l’âge de 13 ans, il quitte Casablanca et sa famille, caché sous le moteur d’un bus. Il revient ainsi à l’enclave espagnole de Ceuta, puis réussit un jour à monter en bateau. Après deux ans en Espagne, il se rend à Paris. # Goutte d’Or, Paris, France – 12 décembre 2020

Viva Khawa De très jeunes enfants vendent quelques habits sur la rue principale de la médina pendant l’Aïd. # Tétouan, Maroc - 20 juillet 2021
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COLLECTIF DE JEUNES > IL ÉTAIT UNE FOIS MON QUARTIER MONTCONSEIL – L’ERMITAGE
Il était une fois mon quartier, ce sont neuf jeunes de Montconseil qui ont participé à plusieurs ateliers de pratique photographique, animés par le photographe professionnel Olivier Donnars de l’association Parole de photographe ; sept séances au cours desquelles ils se sont fait les témoins de leur quartier, de son histoire, de son patrimoine et des lieux emblématiques qu’ils fréquentaient. L’exposition présentée ici est la restitution de ce travail qui a pour objectif de donner une autre image du quartier et de ses habitants.
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Il était une fois mon quartier Montconseil - L’Ermitage # Corbeil-Essonnes, France - 2021

Il était une fois mon quartier Montconseil - L’Ermitage # Corbeil-Essonnes, France - 2021

Il était une fois mon quartier Montconseil - L’Ermitage # Corbeil-Essonnes, France - 2021

Il était une fois mon quartier Montconseil - L’Ermitage # Corbeil-Essonnes, France - 2021
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