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LES VIES QU’ON MÈNE
S’ADAPTER ET SE RÉINVENTER 

 

GILLES COULON > EN ROUE LIBRE

 

Pour fuir la morosité du métro, échapper aux galères de grèves, se faufiler dans la circulation, ou pour le plaisir d’une sortie cheveux aux vents, être en deux-roues, c’est se déplacer autrement, plus librement. Frappé par l’agilité de la communauté des deux-roues, Gilles Coulon a souhaité en capter les pratiques à Paris et à Sète, dans une métropole très dense et dans une ville moyenne de bord de mer. Qu’il s’agisse de trajets professionnels, de sport ou de loisirs, qu’ils arpentent la rue de Rivoli ou longent la plage, les adeptes du scooter ou du vélo, de la trottinette et de la moto, apprécient de circuler plus aisément et d’une certaine manière… plus gaiement.

 

Sélection

 

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JÉRÔME SESSINI > LA VALLÉE DES LARMES

 

Au cœur des Vosges, la Vallée du Rabodeau a subi de plein fouet le déclin industriel des quarante dernières années. Après la fermeture des usines de textile, la vie semble s’être arrêtée... Dans ces villages désertés par les commerces et par les transports, on n’accueille ni touristes, ni visiteurs. Isolés, les habitants n’ont qu’une alternative : la voiture ou la marche. Danièle, Jean-Claude et Alyssone vivent dans trois communes différentes, reliées par la même route départementale. Pour chacun, la mobilité constitue un enjeu, voire une épreuve.

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BERTRAND MEUNIER > LES FRONTALIERS

 

Nadège et Hamady vivent à Stuckange, l’un de ces villages dortoirs investis par des familles au pouvoir d’achat élevé grâce à leur travail au Luxembourg. Le couple possède deux voitures récentes. Nadège parcourt environ 50 000 km par an : éducatrice pour adultes psychotiques, elle rend visite à ses patients, conduit ses enfants à leurs activités sportives... Hamady, lui, est informaticien dans une banque à Luxembourg-ville où il se rend parfois en train, mais plus souvent en voiture. Il fait ses courses de première nécessité en Allemagne.

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GRÉGOIRE ELOY > PAR MONTS ET PAR VAUX

 

La division géographique de l’île de la Réunion suffit à révéler la double complexité de la mobilité insulaire. Les « Hauts », ce sont notamment la dizaine de villages au cœur du cirque de Mafate et ravitaillés régulièrement par l’hélicoptère, qui ne sont accessibles qu’à pied. L’on y vit du tourisme des randonneurs accueillis notamment dans le gîte de Gilbert. Les « Bas », sont les pourtours de l’île. Le trafic y est très dense. Willy, 27 ans, le parcourt au volant de son « Vaisseau », une fourgonnette, prolongement de son identité et avec laquelle il se rend à des rassemblements de tuning sur des parkings bétonnés.

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© 2017 Eric Poulhe Photographie

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