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FESTIVAL DU REGARD 
ANCIENNE POSTE DE CERGY – ZONE 1-5 

 

DEANNA DIKEMAN > LEAVING AND WAVING (PARTIR ET SALUER]

 

Pendant 27 ans, la photographe américaine Deanna Dikeman a photographié ses parents au moment de leur dire au revoir en reprenant la route, après leur avoir rendu visite à Sioux City en Iowa :

« J’ai commencé en 1991 avec un appareil instantané et j’ai continué à photographier chaque départ. Je n’avais aucunement prévu d’en faire cette série. Ces photographies étaient simplement une façon de surmonter la tristesse de la séparation. Petit à petit, c’est devenu notre rituel. C’était naturel pour moi d’avoir l’appareil à la main, dans la mesure où j’avais pris des photos tout le temps pendant que j’étais là. Ces photographies font partie d’un corpus de travail plus large que j’ai appelé « relative moments » qui documente la vie de mes parents et d’autres proches depuis 1986. En constituant la série « leaving and waving » qu’on pourrait traduire par « partir et saluer », j’ai réalisé une histoire sur la famille, le vieillissement et le chagrin de la séparation. En 2010, mon père n’est plus sur la photographie que j’ai prise. Il est décédé quelques jours après son quatre-vingt-onzième anniversaire. Ma mère a continué à me dire au revoir de la main. Son visage s’est assombri au fil des départs. »

 

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LOLITA BOURDET > PLAMONDON

 

La jeune photographe Lolita Bourdet est une « archéologue de l’image » qui s’intéresse au dialogue particulier qui s’opère entre les objets, les personnages et les lieux reliés à son histoire personnelle. Elle explore les territoires enclavés, le champ de l’indéfini et la fragilité du quotidien.

Le Festival du Regard est heureux de présenter son projet le plus intime – Plamondon – véritable quête et enquête sur ses origines : « Mes ancêtres auvergnats sont partis pour le nouveau monde à la fin du 18e siècle dans l’espoir de vivre des jours meilleurs. Après avoir arpenté les Etats-Unis et s’être posés quelque temps dans le Michigan, mon arrière-arrière-grand-père Joseph Plamondon, accompagné de sa famille, quelques français, huit chevaux et quatre bœufs, remonte le Canada en vue d’une terre promise. Après un trajet long et pénible, le 28 juillet 1908, ils s’arrêtent près d’un bosquet d’épinettes et d’un petit ruisseau où « Joe » décide de s’installer. Il y construit le premier édifice de cet endroit qu’il baptisera Plamondonville, plus tard raccourci à Plamondon. Les « Métis », peuple d’ascendance européenne et autochtone habitant dans la région, sont des chasseurs et des trappeurs habiles. Habitués à survivre dans le Grand Nord, ils partagent leur savoir-faire avec ces nouveaux pionniers. Ainsi, malgré les défis climatiques et économiques, la communauté continue de se développer, tout en conservant la culture de ses aïeux français. En 1959, ma grand-mère Diane Plamondon, rencontre Jean, un Français expatrié depuis dix ans au Canada. Ils se marient et partent faire leur nuit de noces en France, où ils s’installent définitivement. Ma grand- mère m’a raconté cette aventure romanesque dans mon enfance, ainsi que des contes traditionnels du « P’tit Jean », transmis par les siens de génération en génération. Vingt ans plus tard, j’entreprends un retour à Plamondon afin d’amorcer un projet sur l’histoire de cette famille en quête d’une terre. Au travers de mon objectif, je capture paysages et habitats en tentant de retrouver mes sensations passées. Je saisis les tonalités climatiques, l’immensité des panoramas, la matérialité des objets. Je rassemble de vieilles photographies de famille, sélectionne des archives et collecte des témoignages de descendants. Ma sœur, Mélodie Le Bihan, m’a rejoint au cours du séjour afin d’écrire des textes s’inspirant de ces recherches. Avec la minutie d’une fouille archéologique et la sensibilité d’une quête intime, j’associe ces fragments épars pour reconstituer un récit singulier où s’entrelace la légende de mes aïeux et la chronique d’un voyage contemporain. Par le prisme des mémoires à la fois collectives et personnelles, nos regards sur cet univers tantôt réel, tantôt fantasmé, font émerger les fondements d’un mythe familial. »

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PATRICK COCKPIT > FRANCO ET MOI

 

En écho au travail de Alberto Garcia-Alix, le Festival du Regard accueille la série satirique et caustique d’un photographe au nom improbable, Patrick Cockpit. [...] La quarantaine bien installée, Patrick Cockpit travaille sur la représentation photographique de l’attente, du silence et de l’invisible. Adepte des images droites et carrées, il cultive sa schizophrénie en montant différents projets sur le totalitarisme et sa mise en spectacle, ou plus prosaïquement sur le portrait féministe, punk et décalé. Il travaille essentiellement comme portraitiste pour la presse et différentes maisons d’édition, tout en soignant ses prises de vue institutionnelles. Il est l’auteur du livre « Figures oubliées de la résistance féministe à l’orée du XXème siècle » série exposée au Festival Manifesto en 2020 et au Festival Barrobjectif en 2021.

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FRANCK LANDRON > EX-TIME

 

« Sur la pellicule, dès les premières prises de vues, écrit Michaël Houlette, c’est bien lui qui apparaît, dans un autoportrait en contre- plongée. Il a 13 ans. Le cadrage est fait sans viser, le résultat incertain. La photographie pour Franck Landron commence ainsi en 1971, par une interrogation, un narcissisme de bon augure chez un adolescent qui cherche à appréhender l’image qu’il se fait de lui-même. »

Cette expérience de l’autoportrait, Franck va la répéter les années suivantes avec des variantes, des postures et des mises en scènes changeantes. Comme dans la vraie vie, il joue plusieurs rôles. Quand on lui demande aujourd’hui quelle est sa véritable profession, il répond de manière simple et synthétique qu’il fait des images. Dans les faits, il est cinéaste, réalisateur et producteur, mais aussi monteur, acteur, décorateur, etc. Il est aussi peintre, dessinateur et, chronologiquement, avant tout photographe.

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SYLVIA NEY > DE L’AUTRE CÔTÉ DE L’EAU

 

« Chemin faisant, un 5 août, je suis allée à l’abbaye de Jumièges, à l’occasion de l’exposition Flaubert : voyage à Jumièges et au Moyen-Âge par Yvan Leclerc.

À ce moment-là, j’ai appris que l’année 2021 célébrerait le bicentenaire de la naissance de Gustave Flaubert. Immanquablement, un possible m’est apparu : accueillir un grand écrivain à la maison et partager mon quotidien avec lui. Ce qui nous rapproche, c’est le territoire. En effet, je séjourne régulièrement dans un lieu qui se situe tout près de Croisset où Flaubert a vécu. Mais il ne reste rien ou presque, à part le petit pavillon dans lequel il travaillait. C’est juste une Normandie plate, grisaillée, sans séduction apparente, où le trop de vert peut, disait-il, agacer les dents comme un plat d’oseille crue. Rien de ce décor ne semble avoir changé, hormis les inévitables poussées industrieuses et les baignades interdites dans la Seine. Inlassablement, je passe des journées entières dans les arbres, à tailler, planter, greffer, récolter et remplacer les fruitiers abîmés. Une fois descendue de mes pommiers, je longe avec Flaubert nos rives, rêves intemporels. C’est alors qu’empoignant l’objectif et mes lectures insistantes, j’ai composé une série photographique pour donner vie à sa massive absence. »

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