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FESTIVAL DE LA GACILLY  

VILLAGE

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FESTIVAL PHOTO DES COLLÉGIENS DU MORBIHAN > DIVERSITÉ(S)

 

Parler de diversité(s), c’est questionner la multiplicité de notre environnement, qu’il soit écologique, sociologique ou culturel. À travers les différences entre les espèces et les individus, c’est la richesse du vivant qui est révélée. L’exposition de la 9e édition du festival photo des collégiens permet d’aborder ce que signifie cette notion de diversité(s) pour de jeunes adolescents en Morbihan.

Quelles visions les jeunes ont-ils de ce concept, que l’on aborde la diversité écologique ou la diversité des individus qui composent notre société ? Sur quoi et comment s’engager pour préserver ces diversités ? Comment l’affirmer à travers une démarche artistique et en particulier photographique ? Derrière la notion de diversité, il est bien sûr question de complémentarité et de nécessité d’un vivant pluriel, d’une biosphère riche de possibles.

350 élèves issus de 16 collèges publics et privés du département ont ainsi travaillé durant toute l’année scolaire sur la conception d’une exposition sur le thème Diversité(s). Accompagnés par les enseignants de leur établissement et leur photographe parrain, ils sont partis à la découverte de la photographie. L’exposition produite, pleinement intégrée à la programmation du festival, valorise l’ensemble du travail réalisé par les élèves.

 

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DAVID BART > CHINE 0.06.

 

Le barrage des Trois-Gorges est la première construction humaine qui, par la présence d’une si grande quantité d’eau concentrée artificiellement en un seul endroit, ralentit la vitesse de rotation de la Terre de 0,06 microsecondes/an. Troisième attraction touristique du pays et fierté nationale, le barrage, par le réservoir créé, a englouti une zone fertile où étaient cultivées près de 40% des denrées agricoles chinoises. 1 400 000 personnes ont été déplacées. Ce barrage, un des plus grands objets de propagande de l’histoire de la Chine contemporaine, illustre une toute puissance de l’Homme sur son environnement qui contrevient pourtant avec les principes de la Chine traditionnelle, inspirée quant à elle du Taoïsme, du Bouddhisme et du Confucianisme. La décontextualisation des images de propagande d’époque révèle ce basculement majeur, du politique de la révolution culturelle de Mao, à l’économique de la révolution numérique de Xi Jinping.

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COLINE JOURDAN > LES NOIRCEURS DU FLEUVE ROUGE

 

Coline Jourdan est photographe plasticienne. Engagée pour la défense de l’environnement, elle en questionne les codes de représentation dans la photographie, s’intéressant particulièrement à la toxicité, sa présence dans notre environnement et ses impacts souvent imperceptibles. Les noirceurs du fleuve rouge est un projet qui débute dans le bassin du Rio Tinto, en Espagne. Le fleuve, pollué par l’activité minière de la région, devient acide et se teinte progressivement de rouge. Pour témoigner de ce désastre écologique, la photographe redouble le processus de révélation photographique par l’ajout d’eau du fleuve lors du développement de la pellicule. Il en résulte une interaction chimique qui altère l’image initiale de ce paysage : des images noircies dans lesquelles tentent de survivre des fragments de nature.

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SÉBASTIEN LEBAN > TANGIER, L’ÎLE PERDUE

 

Sébastien Leban est photojournaliste indépendant, mobilisé sur les conséquences du changement climatique. L’île de Tangier, située dans une zone marécageuse à 160 km de Washington DC, est une métaphore du déni environnemental actuel. Alors que leur terre s’enfonce peu à peu dans l’océan, les habitants, climatosceptiques convaincus, refusent cette réalité. Pourtant l’érosion s’accélère engloutissant jusqu’à 4 mètres de côtes par an. À ce rythme, l’île pourrait disparaître d’ici 30 ans. Face au manque de perspectives d’avenir, les jeunes désertent l’île, fuyant des conditions de vie difficiles. Républicains et chrétiens convaincus, les insulaires soutiennent la politique du gouvernement actuel et refusent l’urgence d’un changement tourné vers l’écologie, au risque de devenir réfugiés climatique.

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CÁSSIO VASCONCELLOS > AU-DELÀ DU RÉEL

Vertigineuses images que celles de ce photographe brésilien. Fort heureusement, la plupart ne sont pas réelles. Comme celle, étourdissante, d’un tarmac imaginaire où les 250 avions forment un impossible entrelacs de carlingues qui laisse présager, peut-être, un futur cauchemardesque. 800 heures de travail auront été nécessaires à la création de ce cliché. L’auteur, fasciné par les chiffres délirants de notre monde ultra-moderne, s’emploie à les illustrer. Dans la même série Collectives, une photo de 50 000 voitures alignées ébahit celui qui la contemple... alors qu’elle ne représente, finalement, qu’un petit pourcent des 5 millions de véhicules recensés à São Paulo, la ville natale de l’artiste. Amoureux de la photographie aérienne, explorant cet univers industriel jusqu’à l’outrance, Vasconcellos aime brouiller les pistes et les styles. En confrontation avec cette vision apocalyptique d’un monde dominé par la machine, il nous oppose cette série, Un voyage pittoresque au travers du Brésil. Cet ensemble aux couleurs monochromes sur la forêt primitive brésilienne rend hommage à son arrière-arrière-grand-père, botaniste du 19e siècle qui accompagna les expéditions de l'explorateur Ludwig Riedel. Inspirés des gravures réalisées dans les années 1820 par le comte de Clarac, archéologue et savant français, ces visuels nous plongent instantanément dans un espace naturel d’un autre temps, comme pour témoigner de son extinction en cours.

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MARCOS LÓPEZ > POP LATINO

Ses couleurs évoquent évidemment Martin Parr, son humour rappelle aussi celui de Peter Dench et ses images ne sont pas sans invoquer les codes d’Andy Warhol. Marcos López, grand nom de la photographie argentine, embrassera ce métier après la Coupe du monde de 1978 où il côtoie les photographes réunis pour couvrir l’événement. Connu pour sa série Pop Latino, ses photos se composent comme des tableaux où s’entrechoquent pop culture, culture américaine et clichés (dans tous les sens du terme) de l’Amérique latine. Bien loin de ses premiers travaux en noir et blanc publiés dans un livre en 1993, il illustre ici sa conception originale et surréaliste du monde qui l’entoure ; une critique amusée et cinglante de notre société de consommation et de notre époque moderne. « J’aime exagérer », aime répéter Marcos López, à la fois provocateur et observateur, mélangeant volontairement le profane et le sacré, revisitant à sa façon, dans un kitsch décapant, les grands tableaux religieux dans une société sud-américaine si empreinte de dévotion.

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