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CIRCULATION(S) 

ATELIER 1

CEUX QUE L’ON NE VOIT PAS

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JOAN ALVADO > THE LAST MAN ON EARTH [LE DERNIER HOMME SUR TERRE]

 

Au centre de l’Espagne se trouve une région montagneuse surnommée la « Laponie espagnole » en raison de sa densité de population, l’une des plus faibles d’Europe : 7,34 habitants/km² et ce, sur plus de 65.000 km2.

Le dépeuplement est un phénomène méconnu et peu considéré par nos sociétés toujours concentrées sur la vie des capitales et des centres névralgiques. Il s’agit pourtant d’un phénomène qui touche la plupart des pays développés. Dans « The Last Man on Earth », Joan Alvado se questionne sur la situation et le devenir de ces territoires sinistrés. En effet, si la population de ces zones poursuit sa décroissance à un tel rythme, demain, certaines régions pourraient être partiellement ou totalement privées de présence humaine. Quelle vie viendra animer ces paysages délaissés, désertifiés ? Que restera-t-il si la population venait à disparaître ?​

 

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MAXIME FRANCH > LES INVISIBLES

 

En 2012, le nombre de personnes sans domicile fixe en France était estimé à 143.000 par l’INSEE. Aucun nouveau recensement national n’a été effectué depuis cette date. Le collectif « Les Morts de la rue » a recensé 566 décès de sans-abris en 2018. “Les Invisibles” sont les portraits de ceux qu’on ne regarde pas, à qui on ne parle pas, à qui l’on n’offre qu’un sourire gêné et parfois une pièce, ceux que l’on oublie aussitôt.

Pour son installation, Maxime Franch a choisi une forme particulière pour parler de cette population marginalisée : la photographie d’identité, preuve administrative et inaltérable de son appartenance dans la société. Il a choisi de nous confronter dans un rapport frontal à ces visages marqués, ces abîmés de la vie. Pas d’échappatoire possible, ici, ils ne sont plus invisibles​.

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MARINKA MASSÉUS > CHOSEN (NOT) TO BE [CHOISI POUR (NE PAS) ÊTRE]

 

Cette série fait partie intégrante d’un projet plus global intitulé Radical Beauty, qui vise, par la photographie, à donner aux personnes atteintes de trisomie 21 la visibilité qu’elles méritent dans les arts visuels.

Les jeunes femmes avec lesquelles Marinka Masséus travaille partagent toutes une forte volonté de réussir. Elles luttent chaque jour contre la frustration et le sentiment d’infériorité. Avec Chosen [not] to be, l’artiste engage une réflexion sur leur quotidien – les obstacles qu’elles rencontrent, le refus de la société d’admettre leurs capacités, l’invisibilité de ce qui forme leur personnalité véritable – et cherche à traduire visuellement leurs expériences.

Son ambition est de défendre cette cause tout en soulignant l’individualité, la beauté et l’essence de ses modèles. Subtilement, Marinka Masséus rend compte de cet équilibre fragile entre valorisation et dénonciation​.

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SCHORE MEHRDJU > THE SECOND

 

« The Second » est une série qui explore le statut social des femmes au Tadjikistan.

« Une femme sans mari ne vaut rien ici !», voilà ce que l’artiste a régulièrement entendu de la bouche des femmes qu’elle photographiait. Pour être respectées par la société, les femmes tadjikes doivent être mariées – que ce soit comme première ou deuxième épouse. C’est principalement pour cette raison que le concept de polygamie est devenu un principe répandu dans la société tadjike, même s’il est puni par la loi.

Le contrat de mariage musulman, appelé « Nikoh », autorise les mariages polygames, mais laisse les deuxièmes épouses et leurs enfants sans aucun droit. C’est pourquoi l’artiste a travaillé en collaboration avec elles pour créer des portraits anonymes loin de toute stigmatisation​.

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ANITA SCIANÒ > AGIOGRAFIE

 

Avec Agiografie, Anita Scianò célèbre la force d’esprit de quelques figures féminines choisies. Dans cette collection d’histoires, ces femmes, souvent seules et incomprises, ont fait de leurs croyances leur but ultime, parfois jusqu’au sacrifice. Aujourd’hui, ces femmes sont appelées des martyres.

Au-delà d’un intérêt pour la religion, Anita Scianò élabore son projet sous le prisme d’une curiosité historique et artistique. Elle manipule et retravaille chaque polaroïd – par le dessin, la couture, le brûlage ou encore le collage – pour enrichir les photographies de détails singuliers en lien avec le martyr. Derrière une apparente légèreté, Anita Scianò soulève de véritables questionnements profonds sur les martyrs des temps modernes, toutes les femmes en souffrance dans les différentes couches de notre société. C’est une ode à l’héroïsme féminin dans tous ces états​.

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PRIGNOT & ALVAREZ > HERE, WAITING [ICI, EN ATTENTE]

 

Des milliers de réfugiés attendent qu’on statue sur leur sort dans des centres d’asile disséminés dans toute la Belgique. Depuis 2015, Maroussia Prignot et Valerio Alvarez se rendent régulièrement dans l’un de ces centres pour mener un travail au long cours sur ce sujet.

Afin de démontrer la complexité de cette situation, ils multiplient les actions de création en collaboration avec les habitants du centre qu’ils photographient et qu’ils invitent à des ateliers autour des images réalisées. Certains réinventent leur portrait, d’autres interviennent sur les images, transformant le point de vue des photographes, lui donnant une continuité, ou au contraire provoquant une rupture.

L’utilisation d’une photocopieuse pour créer des portraits à mettre en regard des documents administratifs nécessaires à la demande d’asile, dénonce les mécanismes de l’appareil bureaucratique.

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ANTON SHEBETKO > COMMON PEOPLE [GENS ORDINAIRES]

 

Bien que difficile à évaluer, on estime que les homosexuels représenteraient 5 à 10% de la population mondiale. Certains pays se démarquent par leur homophobie, où les gays sont persécutés et passibles de sanctions pénales. Dans ces terres hostiles, la majorité des homosexuels ne feront jamais leur coming-out et vivrons dans le mensonge vis-à-vis de leur entourage et d’eux-mêmes, avec la crainte que la vérité éclate et ne vienne nuire à leur carrière et à leur vie privée.

La situation en Ukraine, d’où est originaire Anton Shebetko, n’est pas aussi critique, cependant la communauté gay ukrainienne se compose presqu’exclusivement de ces homosexuels « cachés ». Ils sont les protagonistes du projet Common People. Sous la forme d’une installation incisive et imposante, ce travail repose sur les portraits « impersonnels » d’une douzaine d’entre eux. Anton Shebetko s’attaque au portrait, genre des plus classiques dans l’histoire de la photographie. Il réalise un acte hautement symbolique par la destruction des visages de ceux qu’il considère comme des héros. Par la répétition du geste et par la déchirure, il dénonce les silences imposés, les discriminations et l’intolérance​.

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© 2017 Eric Poulhe Photographie

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