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CIRCULATION(S) 

ATELIER 0 

FOCUS BIÉLORUSSIE

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PAVEL GRABCHIKOV > WITH THE EYES CLOSED [AVEC LES YEUX FERMÉS]

 

S’habiller en soldat, jouer à la guerre, mimer et remimer la mort. A la Fête de la Marine, les armes factices ressemblent à s’y méprendre à de véritables Kalachnikovs et les démonstrations de flotte navale ravissent un public largement familial. Ailleurs, dans le monde réel, au milieu des symboles et drapeaux d’un autre âge, la voix du peuple qui s’expriment.

Ce que dépeint Pavel Grabchikov ressemble à un entre-deux. Comme au réveil d’un rêve trop réaliste, on ne sait plus vraiment ce qui relève du rêvé ou du vécu. Les indices sont brouillés, aucune légende ne vient renseigner les images. Ce qu’il condense dans cet ensemble de photographies prises entre Minsk, Moscou et Sébastopol c’est l’idée du rassemblement, de l’idéalisme collectif.

Le flou continu qui voile ses images représente à la fois cet état d’utopie et cette frontière entre l’Histoire, ses faits – il a photographié la révolution de Maïdan, et les parodies rejouées lors d’événements populaires​.

 

Sélection

 

Commentaire ♥♥♥♥♥

 

IHAR HANCHARUK > PRE MORTEM

 

Interpellé par le marquage des emplacements des futures tombes dans un cimetière, Ihar Hancharuk se lance dans une recherche visuelle autour de la mort, de sa représentation et de son anticipation. Il entreprend de documenter les traditions de préparation aux funérailles : de la réservation de place au cimetière, à la gravure des pierres tombales, jusqu’aux stèles illustrées de portraits et marquées des dates de naissance (en attendant les dates du trépas). Grinçante mais terriblement factuelle, cette série nous met face à l’implacable thématique de la mort, le dernier des tabous de nos sociétés occidentales.

Sélection

Commentaire ♥♥♥

 

MAXIM SARYCHAU > BLIND SPOT [ANGLE MORT]

 

La société contemporaine donne à tout État le droit d’user de la force ou de la violence par le biais de diverses structures et systèmes de contrôle : police, armée de terre, services spéciaux et prisons. Ce droit est exclusif et légitime.

Si l’on examine d’un peu plus près certains aspects des mécanismes du pouvoir de l’État, on peut parfois entrevoir des aspects qui vont bien au-delà des lois, de l’éthique et de l’humanité. Ces vides juridiques, ces zones d’indiscernabilité émergent dans certains pays lorsque le contrôle exercé par la société est insuffisant. La reconnaissance visuelle des manifestants est alors remplacée par le big data et l’intelligence artificielle, mais la nature répressive de ces actions reste la même.

Dans Blind Spot (littéralement « angle mort »), le corps humain, dans toute sa fragilité et sa vulnérabilité, est exposé à un pouvoir illimité​.

Sélection

Commentaire ♥♥♥♥

 

MASHA SVYATOGOR > EVERYBODY DANCE [TOUT LE MONDE DANSE] !

 

La série « Everybody Dance ! » rassemble des œuvres qui posent les bases d’une réflexion sur l’URSS et plus largement sur le communiste et sa représentation. Masha Svyatogor réalise des photomontages à partir de photographies provenant de magazines de propagande soviétiques utilisés par le gouvernement. Avec minutie, elle crée manuellement des collages, délaissant délibérément les technologies digitales. Masha Svyatogor déconstruit l’image « cérémonielle » pour en créer une nouvelle : surréaliste, joyeuse et ornementale. Ses créations se dissocient de toute logique de représentation officielle et dévoile ainsi les brèches, les multiples strates et les incohérences inhérentes à l’ère soviétique.

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Commentaire ♥♥♥♥♥

© 2017 Eric Poulhe Photographie

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