top of page
Affiche festival du Guilvinec.jpg

L’HOMME ET LA MER 

CÔTÉ MER 

LE GUILVINEC : MALAMOK, MAIRIE, HALIOTIKAT

FESTIVAL_L'HOMME_ET_LA_MER_Côté_mer.jp

 

ZOÉ MORLING > BOBARDS BIGOUDENS

 

« Afin de surmonter les périodes terribles en plein mer, marqués par la mort et les maladies ou bien seulement pour faire, les contes marins ont toujours été des histoires improbables et souvent exagérées. Le mouvement constant du bateau, la solitude infinie loin des proches et l’alcool ont certainement fortement contribué à l’imagination des marins. Que ce soient des vagues monstrueuses, des sirènes magnifiques ou des vaisseaux fantômes, souvent ces histoires sont racontées et récitées avec un brin d’exagération, la limite entre légende et réalité est faible et fait souvent débat. La superstition prend également beaucoup de place dans la vie des marins ; elle nourrit les contes que l’on choisit de croire ou non. J’ai fait une petite virée en région bretonne, dans le département du Finistère (autrement dit, le bout du monde) et j’ai essayé de rentrer en contact avec des pêcheurs et marins locaux. Après quelques instants de méfiance, j’ai été acceptée, ce qui m’a permis de pêcher quelques histoires qui sont encore racontées aujourd’hui ».

 

Sélection

Commentaire ♥♥♥♥♥

 

ARNOLD COREY > ALEUTIAN DREAMS

 

« Il y a quinze ans, j’ai rédigé une affiche de recherche d’emploi et je l’ai accroché à l’extérieur d’une salle de bain, près du Fisherman’s Terminal à Seattle. Il y était inscrit : « Matelot de pont expérimenté recherche emploi sur un bateau de pêche aux crabes ou aux flétans en Alaska — travailleur acharné — n’a pas le mal de mer ». J’avais 24 ans, j’étais énergique et ambitieux, avec quelques années d’expérience dans la pêche eu saumon à mon actif, mais naïf dans le monde de la pêche en haute mer. J’ai été embauché par un pêcheur norvégien chevronné et j’ai volé à bord d’un petit avion à hélices jusqu’au Dutch Harbor. Cette expérience changerait à jamais l’orientation de ma vie, façonnant mon identité de pêcheurs et de photographes. Isolé du continent par certaines des eaux les plus agitées du monde, Dutch Harbor est un port de pêche commerciale prospère entouré de montagnes escarpées et sans arbres, de vallées sculptées par les glaciers. C’est un endroit où l’industrie et la nature se heurtent en d’étranges et belles façons, où les gens partagent leur repas et leurs déchets avec la faune locale, allant des pygargues à tête blanche jusqu’aux renards curieux.

La première année j’ai travaillé à la pêche à la turlutte de la morue dans la mer de Béring et j’ai continué à travailler comme crabier pendant les sept saisons suivantes. Ce qui m’a attiré en retour, ce n’était pas seulement l’argent mais la réalisation curieuse et souvent masochiste du rêve américain dans les îles Aléoutiennes. Ceux qui viennent ici ont souvent le désir d’échapper à la sécurité de la maison pour travailler dans un environnement rempli de risques et d’une grandeur, loin d’être ordinaire. Lors de mes derniers voyages, j’ai rejoint des pêcheurs en mer, d’une part à bord de crabier et de chalutiers, et sur terre d’autre part, pour documenter le paysage surréaliste de la pêche, qui a captivé mon imagination. Aleutian Dreams est une collection d’images de mon voyage à travers cette frontière sauvage et impitoyable de l’Alaska occidental. »

Sélection

Commentaire ♥♥♥♥

 

JOSE NICOLAS > MER DE CHINE

 

Des dizaines de bateaux erraient en mer de Chine tous les jours. Sur des coquilles de noix, depuis la cale jusqu’au sommet d’un mât, des Vietnamiens s’entassaient, fuyant leur pays devenu libre mais tombé en communisme. Les pirates les attaquaient pour violer et piller, pour tuer aussi. On disait qu’un bateau sur deux coulait à fond. En juin, 1987, Bernard Kouchner avec Médecins du Monde affrète un bateau, le Rose Schiaffino, pour sauver des boat-people en Mer de Chine, aidé par la marine nationale. « Pendant trois semaines, je couvre cette opération. C’est une petite flottille de navires battant pavillon tricolore qui tente de secourir ces malheureux, dérivant des jours durant, sans eau, sans nourriture, sous ce soleil tropical qui échauffe les esprits et assomme les consciences.

Je me souviens de ces visages. Déjà des masques mortuaires. J’ai rarement vu autant de détresse dans un regard, autant de souffrance et de terreur. Il y a des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux et beaucoup d’enfants. Ils sont épuisés, affamés. Mais, ils sont dignes, presque fiers. J’ai toujours pensé, et parfois ces images me hantent encore, que ces gens revenaient de l’enfer, un voyage des ténèbres à la lumière. » Grâce à cette intervention, plusieurs centaines de vietnamiens seront sauvés des griffes des communistes et des pirates.

Sélection

 

 

 

Commentaire ♥♥♥♥

 

MAUD VEITH > ILS ARRIVENT PIEDS NUS PAR LA MER

 

« En octobre 2017, j’embarquai pour la première fois à bord de l’Aquarius, bateau humanitaire sillonnant les eaux internationales au large de la Libye. J’ai été très marquée par la vision de ces personnes qui avaient pris la mer en laissant derrière eux une partie de leur histoire. Nombre d’entre elles ont été récupérées pieds nus, avec pour tout bagage un petit sac plastique contenant l’essentiel de leurs affaires. Pour fuir l’horreur, elles s’étaient entassées dans des embarcations de fortune, s’aventurant en mer, en pleine nuit, bravant le froid, la houle et la peur. La plupart n’avait jamais vu la mer. Après trois semaines de mission, 588 rescapés ont été déposé sur la terre ferme, au port de Vibo Valentia, dans le sud de l’Italie. Je suis retournée à bord de l’Aquarius en septembre 2018. Alors que l’Italie avait fermé ses ports et que l’Aquarius était le dernier bateau civil sur zone, des exilés continuaient de fuir et de se noyer. 58 personnes ont été secourues. Pendant 10 jours, nous avons partagé leur quotidien : elles ont fait preuves de patience et de sang-froid, dans une mer très agitée, nous empêchant de les débarquer. Elles ont témoigné d’une impressionnante résiliences. Cette série d’images, prises à une année d’intervalle, a été guidée par mes émotions premières. J’ai été témoin de l’entraide et de l’humanité qui règnent à bord de l’Aquarius, ainsi que d’un spectacle effrayant qui se déroule loin de tous, en haute mer. »

Sélection

Commentaire ♥♥♥♥

 

COLLÈGES ET LYCÉE MARITIME > FESTIVAL PHOTO JEUNESSE

En cette 9ème édition, le festival photo fait perdurer son partenariat avec le milieu scolaire. Les travaux des collèges du Guilvinec (Paul Langevin et Saint Joseph), de Pont-l’Abbé (Laënnec et Saint Gabriel) ainsi que ceux du lycée Maritime du Guilvinec sont exposés en ville. Rendez-vous Rue de l’Eglise, juste derrière la Crêperie Melen : un bon moyen de déguster une bonne crêpe tout en admirant les travaux de nos scolaires !

Sélection

Commentaire ♥♥♥♥

 

PATRICK FORGET > PÊCHEURS DE LANGOUSTINES

D’avril à septembre, c’est la saison de pêche de la langoustine. Thierry Evain, patron pêcheur s’en est fait une spécialité. Embarquement à bord du Quentin-Grégoire. À deux du matin, sur le port des Sables-d’Olonne, le Quentin-Grégoire débarque sa marée : merlus, lotte, sole et surtout 900 kg de langoustines. En ce moment, la vedette, c’est elle ! Le camion réfrigéré part en direction de la criée du Croisic, tandis que le bateau reprend la mer. Aidé de ses instruments de navigation, Thierry Evain dirige son chalutier de 18,50 mètres vers la zone de pêche. En fonction de l’heure, de la météo et de la saison, il sait déjà si la langoustine sortira ou non de ses terriers. À la poupe du navire, José, Olivier et Nizer surveillent le chalut. Après trois heures passées sur les fonds sablonneux, le gigantesque filet libère ses prises. Langoustines, lottes, merlus, tourteaux…tombent dans l’un des deux bacs de tri. Ils rejettent à la mer les poissons non désirés ou trop petits comme ce requin à peau bleue encore bien vivant. Dans l’humidité, le roulis, le bruit, les positions sont inconfortables, le travail est laborieux et fatigant. Les langoustines sont nettoyées à l’eau de mer avant d’être placées dans des viviers à une température de 7°C environ pour leur éviter le stress. Le poisson est vidé, mis en caisse et descendu dans les cales pour y être glacé. Aujourd’hui, c’est au tour d’Olivier de préparer le repas pour l’équipage. Pâtes et lotte fraîchement pêchée au menu ! Un marin assure le quart tandis que les autres se restaurent. Le repas se prend dans un silence quasi monacal mais les portions sont conséquentes. Ce travail physique nécessite de reprendre des forces. Entre deux traits de chalut, les marins tentent de se reposer dans leurs couchettes au-dessus de la salle des machines. Chaleur, bruit et odeur de diesel sont bien présents mais personne n’y prête plus attention, ils dorment à la commande, 2 heures au maximum. Sur le chemin du retour, après 48 heures de marée, les marins entretiennent le matériel. Pas une minute à perdre ! Olivier se lance dans un véritable travail de couturier pour reconstituer le filet, maille après maille. Nizer raccourcit un maillon de la chaîne d’acier qui tire les filets. Une bonne pêche dépend aussi de ses petits détails. Retour au port vers minuit.

Sélection

Commentaire ♥♥♥♥

YURI KOZYREV & KADIR VAN LOHUIZEN > ARCTIQUE : NOUVELLE FRONTIÈRE

À travers leur investigation photographique inédite « Arctique : Nouvelle frontière », Yuri Kozyrev et Kadir van Lohuizen ont exploré, sur plus de 15 000 kilomètres, les effets du changement climatique sur ce territoire ainsi que leurs conséquences pour le reste de la planète.

Pour la toute première fois, deux photojournalistes ont couvert simultanément, l’un par la route des ports russes, et l’autre par le passage du Nord-Ouest, les mutations irréversibles que subit l’Arctique pour témoigner des effets de la fonte des glaces et du dégel du permafrost

Sélection

Commentaire ♥♥♥♥

© 2017 Eric Poulhe Photographie

bottom of page