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FESTIVAL DU REGARD 

TOUR EDF

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MICHAEL WOLF > TRANSPARENT CITY AND ARCHITECTURE OF DENSITY

 

L’œuvre de Michael Wolf est axée sur la complexité de la vie urbaine, il nous plonge au cœur des métropoles de Hong-Kong et de Tokyo avec des cadrages géométriques et immersifs. Sa fascination pour les grands ensembles et pour les lumières électriques fait de ses tableaux photographiques un fascinant témoignage sur la vie quotidienne dans les grandes métropoles asiatiques au XXIème siècle. Wolf nous propose une déambulation visuelle au cœur des immeubles de Hong Kong, Tokyo ou Chicago. Ses cadrages serrés, à la géométrie impressionnante, font de ses œuvres des compositions à la limite de l’abstraction. Travaillant par série, après « Transparent City », il va s’intéresser aux différentes caractéristiques de la vie urbaine moderne, se focalisant aussi bien sur des objets du quotidien trouvés dans les rues de Hong Kong que sur les visages de japonais écrasés comme la vitre du métro aux heures de pointe des transports (« Série Tokyo Compression »). Ainsi les personnages ont commencé à apparaître dans son œuvre, et l'intérêt de Michael Wolf pour les habitants de ces espaces et leurs rapports à la cité s'accrut par accident lorsqu'il décida d’agrandir des détails d’immeubles vitrés où l’on devine la vie intime de leurs occupants….

Le Festival du Regard propose une vue d’ensemble de son travail sur les mégapoles montrée dans une scénographie inédite.

 

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FRANCK KUNERT > LIFESTYLE

 

Habitation logée dans un pilier d’autoroute, chambre à coucher à trois pieds sous terre, WC dont l’évacuation finit dans un poste de télévision…. Assurément l’univers de Frank Kunert ne ressemble à aucun autre. Il faut imaginer ce quinquagénaire à petites lunettes rondes passer ses journées à peaufiner les moindres détails de ses maquettes. Perfectionniste, il l’est également dans ses photographies. Réalisées à la chambre grand format, il pousse le souci du détail jusqu’à reproduire avec des lampes de studio, les différents éclairages de la journée. Voire même de la nuit… Et sur les tirages photographiques, ses « mondes miniatures » sont fantaisistes, bizarres, un peu absurdes, parfois grotesques et souvent pleins d’humour. Il n’est pas à la portée de tout le monde de tourner l’habitation en dérision avec autant de profondeur. Il faut parfois être très attentif pour percevoir le message de Kunert. C’est une photographie à plusieurs étages, comme on le dit des fusées. Libre au spectateur de rester au premier niveau ou de se laisser entraîner dans ces petites histoires racontées en maquettes qui tantôt résonnent comme de fables philosophiques, tantôt évoquent des contes métaphysiques, nous faisant réfléchir à notre peur de l’avenir, à la vacuité de la vie ou à la banalité du quotidien. Tout un monde !

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HORTENSE SOICHET > LA GOUTTE D’OR

 

S’il y a une photographe qui a fait sienne la thématique de notre édition, c’est bien Hortense Soichet. Habiter c’est son sujet de recherche depuis de nombreuses années. A commencer par un quartier qu’elle connaît bien puisqu’elle demeure tout près, celui de la Goutte d’Or au nord de Paris. Le quartier de la Goutte d’Or, classé en Zone Urbaine Sensible, vit depuis quelques années des transformations architecturales très importantes, engendrant aussi des modifications quant aux rapports que ces habitants peuvent entretenir avec leur environnement quotidien. Se côtoient dans cette zone des habitants aux origines et modes de vie très différents. Si l’aspect extérieur des immeubles ne laisse pas toujours présager cela, les logements semblent révéler cette mixité et renseignent sur la manière dont les habitants occupent un espace, que ces personnes habitent depuis peu les lieux comme depuis toujours.

En entrant chez les habitants, en échangeant et en produisant des images des habitations, un portrait de la Goutte d’Or se dresse petit à petit. Pour chaque habitation, le protocole est identique : échanger avec les habitants, effectuer une photographie de la pièce à vivre, puis déambuler dans l’appartement et produire des images invitant le lecteur à explorer à son tour ce logement. Les photographies sont enrichies d’une légende renseignant sur le logement ainsi que d’une parole de l’habitant récoltée lors des échanges préliminaires à la prise de vue, ce dernier restant anonyme. La série complète compte quatre-vingts portraits de logements et constitue un recueil non exhaustif des modes d’habiter la ville en ce début de XXIe siècle. Ce travail a fait l’objet d’un livre intitulé Intérieurs publié aux éditions Créaphis.

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CYRUS CORNUT > CHONGQING SUR LES QUATRE RIVES DU TEMPS QUI PASSE

 

Municipalité de Chongqing, République Populaire de Chine, 34 millions d’habitants. Plus grande ville du monde, vaste comme l’Autriche. Située au cœur de l’empire du Milieu. L’une des plus fortes croissances démographiques et mondiales. L’agglomération centrale de 15 millions d’âmes se voit perfuser de près de 300 000 nouveaux arrivants chaque année, surtout des paysans chinois des campagnes alentours. Chongqing est une ville montagne, sillonnée par le fleuve Yangtsé et la rivière Jialing, qui peine à percer l’épais brouillard qui la recouvre toute l’année. Héritière des déplacés du barrage des Trois-Gorges et fille des autorités chinoises qui l’ont élevé au rang de municipalité au même titre que ses grandes sœurs de l’Est (Shanghai ou Pékin), elle s’est développée à une vitesse vertigineuse. Formes urbaines et infrastructures ont jailli défiant la gravité, épousant les reliefs de ses quatre rives escarpées et gravées par ses cours d’eau. La danse ininterrompue des grues et pelleteuses, empile les hommes à une rapidité déconcertante. Plus aucun obstacle n’empêche les tours de s’élancer, elles se reproduisent presque à l’identique comme des métastases. Les réseaux de transports transpercent les roches, gravissent les coteaux faisant fi de la puissance des éléments. Le métro aérien traverse même certains bâtiments… Le fleuve est devenu le cœur économique résolument tourné vers l’ouest et la nouvelle route de la soie. Seules les rives quasi sauvages résistent. Des hommes assis sur les berges, des pêcheurs, regardent les méandres et leurs horizons s’obstruer. Ils cultivent encore quelques jardins nourriciers en attendant avec fatalité que les derniers bouts de terre nues disparaissent. Fin 2017, Cyrus Cornut a posé sa chambre photographique dans la ville tentaculaire, cherchant notamment à capter comment ces anciens paysans résistent à leur manière, s’appropriant le moindre interstice, plantant dans la moindre parcelle, apportant ainsi un peu d’humanité à une Mégapole.

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CYRUS CORNUT > VOYAGE EN PÉRIPHÉRIE

 

Dans le cadre du projet France14 réunissant 14 photographes exposés aux rencontres d'Arles en 2006 choisis par Raymond Depardon, Cyrus Cornut a travaillé sur les cités d'Ile-de-France. Dans la riche diversité des territoires français, les banlieues restent des territoires d'anti-voyages. Construites à la hâte, elles sont loin de véhiculer une image romantique. Elles sont souvent des dortoirs plutôt que des sites touristiques, des zones d'activités plutôt que des quartiers historiques. Les formes urbaines adoptent la grande échelle. Les principes de la ville classique ont été inversés. Le plan urbain s'adapte aux véhicules motorisés et le piéton n'a plus raison d'être...Si le territoire a ses centres géographiques, économiques ou culturels, les banlieues en sont le centre névralgique. Fragiles comme toute entité ayant grandi trop vite, elles nourrissent les fantasmes et cristallisent bon nombre de questions de l'époque actuelle. C'est à un voyage en périphérie que nous invite Cyrus Cornut, loin des clichés des voitures qui flambent et des dealers postés aux entrées d'immeubles. C'est une extraspection.

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ANNE REARICK > TOWNSHIP

 

Pendant dix ans, la photographe américaine Anne Rearick a photographié les mêmes gens, dans le même township, près du Cap en Afrique du Sud. Elle prend son temps, une notion de base du documentaire. Ses photos en format carré et en noir et blanc dépeignent un quotidien qui n’a pas vraiment changé depuis la fin de l’apartheid : « Tous les jours, j’entendais qu’un homme avait été poignardé dans la rue. Par là-bas, une femme était violée, une autre tuée. » Pourtant, les photos de la banlieue sud-africaine décrivent une autre réalité. « Certes, la vie est précaire, il n’y a pas de travail et les gens subissent l’esclavage économique mais ils sont aussi remplis de joie. Ce ne sont pas que des victimes, les enfants jouent, il y a de l’amour et les églises sont pleines le dimanche. » Pas de violence ou d’images crues dans ses images du township. Mais des photographies « humaines », voire « poétiques ». Pour capter ces tranches de vie, l’Américaine s’est lancée en 2004 dans un vrai travail de fond. Instaurer une confiance et entretenir l’échange durant plusieurs semaines. Sans prendre son appareil moyen format argentique. Une fois ouvertes les portes de l’intimité de ses hôtes, Anne Rearick est entrée dans la vie des habitants de Khayelitsha. Au point d’y revenir chaque année. Elle a assisté aux rites sionistes chrétiens, a participé à des enterrements, s’est tenue aux côtés des familles. Intimement impliquée dans la vie du township dans lequel elle a tissé des liens, Anne Rearick est parfois rattrapée par la réalité sud-africaine, plus dure. Son regard parfois candide ne peut échapper à la misère d’une population qu’elle a cru tirée d’affaire après l’apartheid et son vent d’optimisme. Ce travail a fait l’objet d’une monographie Township publié aux éditions Clémentine de la Ferronnière en 2016.

 

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ANNE REARICK > PAYS BASQUE

 

En 1990 Anne Rearick quitte la côte Est des Etats-Unis pour passer une année à photographier la vie quotidienne d’un petit village du Pays Basque français et depuis elle n’a de cesse d’y retourner. Cela fait 28 ans que ça dure… Ici, à Iparralde, le temps semble s’être arrêté. La photographe cherche à y capturer des moments d’authenticité, de pureté, loin du tumulte des grandes villes. Dans ses cadrages équilibrés et élégants, les maisons sont solidement ancrées dans le territoire, les intérieurs nimbés d’une lumière divine… « quand je suis arrivée pour la première fois à Saint-Jean-Pied-de-Port pour photographier la vie rurale, le Pays basque est devenu pour moi comme une seconde patrie dont les changements ont aussi participé à ma propre évolution et à celle de mon travail de documentaliste du lieu et de l’esprit de ce lieu. Depuis le premier jour de mon premier voyage, quand une femme âgée, Madame Hatoig m'a invitée dans sa maison alors qu’il pleuvait à verse, et qu’elle m'a donné des pantoufles, du thé chaud et des madeleines, montrant là une générosité et une ouverture peu communes, je me suis sentie chez moi au Pays basque. Les bergers, les propriétaires de café, étudiants, travailleurs des postes, agriculteurs, m’ont eux aussi laissée pénétrer et photographier leur intimité, dans leurs cuisines, leurs granges ou lors de leurs promenades nocturnes. J’ai alors tenté de retranscrire à ma façon, ce que cette région m’inspire ».

Ce travail photographique fait partie du projet La France Vue D’Ici.

 

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HABITER VU PAR EUGÈNE ATGET, JEAN-CHRISTOPHE BÉCHET, ROBERT DOISNEAU, JEAN-CLAUDE GAUTRAND, LUCIEN HERVÉ et SABINE WEISS

 

Afin d’élargir la thématique, le Festival du Regard a demandé à des grands noms de la photographie et à des photographes amis d’apporter leur contribution, en proposant des images issues de leur production représentant le thème Habiter. Une façon pour les directrices artistiques d’élargir la vision en y introduisant une dimension historique mais aussi sociologique et même politique.

Citons Eugene Atget avec ses vues de Paris réalisées au tout début du XXème siècle, Lucien Hervé connu pour sa collaboration avec l’architecte Le Corbusier, Jean-Claude Gautrand qui dévoile ici des tirages jamais exposés de Blockhaus habités, Robert Doisneau qui surprend avec un ensemble d’images en couleur peu connues réalisées à Cergy-Pontoise dans les années 80, Sabine Weiss - grande dame de la photographie - nous fera découvrir d’autres types d’habitat et enfin Jean-Christophe Béchet qui s’est intéressé à l’immeuble d’architecture brutalise situé à la Havane à Cuba, un travail inédit.

 

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© 2017 Eric Poulhe Photographie

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