FESTIVAL L’HOMME ET LA MER
CÔTÉ MER

MATHIEU MÉNARD > DE SEL ET DE VIE, FEMMES DE LA MER
Pour Mathieu Ménard, cette série est un engagement au long cours. Il a consacré plus de deux ans à documenter le travail de ces femmes de la mer. Effectuant de nombreuses recherches, tissant des liens progressivement, il est parti à leur rencontre aux quatre coins de la Bretagne. Ses images témoignent de leur passion pour leur métier, la richesse et la complexité de leur vie professionnelle.
Qu’elles soient pêcheuses ou charpentières, sauveteuses ou ostréicultrices, capitaine au long cours ou manœuvrier sur une frégate de la Marine nationale, elles naviguent au-delà des clichés conventionnels. Chacune y apporte une sensibilité particulière et entretient une relation intime avec la mer.
En explorant ces vies maritimes, Mathieu Ménard souhaite faire un focus sur la diversité et la singularité de ces femmes. À ses yeux, la mer ne possède pas de genre, mais offre une myriade d’aventures humaines.
Sélection

De sel et de vie, femmes de la mer Nina achève un cursus de formation de deux ans à l’école-chantier de charpenterie de marine Skol ar Mor. # Mesquer, Loire-Atlantique, France, années 2020

De sel et de vie, femmes de la mer Tiphaine Turluche est bénévole à la société nationale des sauveteurs en mer depuis 2018. # Golfe du Morbihan, France, années 2020

De sel et de vie, femmes de la mer Emmanuelle Trocadéro est directrice du Seamen’s Club de Lorient qui accueille les marins de toutes nationalités en escale au port de commerce. # Lorient, Morbihan, France, années 2020

De sel et de vie, femmes de la mer Nina achève un cursus de formation de deux ans à l’école-chantier de charpenterie de marine Skol ar Mor. # Mesquer, Loire-Atlantique, France, années 2020
Commentaire ♥♥♥♥♥
NATALYA SAPRUNOVA > MENACES SUR LES INUVIALUITS
Cette série d’images prises au Canada entre 2022 et 2024 montre la réalité de l’érosion côtière dans le Nord-Ouest. Natalya cherche ainsi à encourager une prise de conscience collective sur les impacts du réchauffement climatique. Depuis 2019, elle retrace la route du Grand Nord, celle de son enfance. Avec un appareil photo et un carnet, elle travaille seule, sur le long terme, souvent dans des conditions extrêmes.
Dans le Grand Nord, la fonte du permafrost (terre gelée) entraîne l’effondrement des sols, des bâtiments ainsi que des inondations. Elle libère des sédiments, des matières organiques, du méthane, du CO2 et des métaux lourds provoquant l’acidification des eaux. La vie marine, mais aussi les éco-systèmes arctiques sont en danger. Et les populations autochtones, comme les Inuvialuits (Inuits de l’ouest canadien) sont menacés car ils dépendent de la pêche et de la chasse pour leur subsistance et leur mode de vie. En outre, des bactéries anciennes et des virus peuvent être libérés suite à la fonte du permafrost, exacerbant encore les risques.
Sélection

Menaces sur les Inuvialuits La communauté Inuvialuit de Tukloyaktuk (1 000 habitantsà vit dans l’arctique canadien. L’érosion côtière, la montée du niveau des eaux et le dégel du permafrost préoccupent les résidents. Ces derniers tentent depuis plus de 20 ans de stopper ces phénomènes ou au moins de réduire leurs impacts, mais rien n’y fait. L’érosion côtière s’accélère jusqu’à 1,2 m/an. # Tukloyaktuk, Territoires du Nord-Ouest, Canada, 2024

Menaces sur les Inuvialuits Les tatouages revêtent une profonde signification dans la tradition inuite, en particulier pour les femmes, qui les utilisent pour exprimer leur fierté et leur lien avec leurs ancêtres et leur terre. Un territoire qui disparait lentement mais sûrement avec le dégel du permafrost. # Territoires du Nord-Ouest, Canada, 2024

Menaces sur les Inuvialuits L’Île Pelly, constituée de permafrost, est aussi surnommée l’île qui disparait. L’élévation des températures et les tempêtes côtières entrainent l’érosion rapide du sol gelé, à raison de 46 m par an. Elle est parmi les îles les plus rapidement transformées au monde, illustrant les effets dramatiques du changement climatique. # Île Pelly, Territoires du Nord-Ouest, Canada, 2024

Menaces sur les Inuvialuits La communauté Inuvialuit de Tukloyaktuk (1 000 habitantsà vit dans l’arctique canadien. L’érosion côtière, la montée du niveau des eaux et le dégel du permafrost préoccupent les résidents. Ces derniers tentent depuis plus de 20 ans de stopper ces phénomènes ou au moins de réduire leurs impacts, mais rien n’y fait. L’érosion côtière s’accélère jusqu’à 1,2 m/an. # Tukloyaktuk, Territoires du Nord-Ouest, Canada, 2024
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HÉLÈNE DAVID > LA MARÉE DE NOËL
À l’aube des années 2000, alors jeune photographe inspirée par la lecture d’Anita Conti, Hélène David souhaite documenter la pêche hauturière. La rencontre avec Carole Boisson, première femme « patron » de chalutier semi-industriel, sera décisive. Grâce à elle, la photographe va tisser un fil rouge qui lui est cher : celui qui relie les femmes autour de la haute mer. Avec elle, Hélène David fera le premier embarquement d’une longue série à venir dans l’Atlantique Nord.
Cette première marée, le soir du réveillon de Noël, sera un baptême de tous les dangers. En effet, lorsque Carole, Hélène et tout l’équipage de l’Albert-Granet appareillent depuis le port de Lochinver (Écosse), les conditions météorologiques sont exécrables. Les traits de chalut sont difficiles, les prises de vues nauséeuses. Le chalut va même s’accrocher par le fond, les câbles vont casser… 300 000 francs engloutis.
Au-delà de cette rencontre avec les éléments déchainés, cette série témoigne tant des conditions de travail et de vie des marins que d’une complicité scellée par une forme d’expérience initiatique. Carole est aujourd’hui capitaine de port à Lorient, sa fille Chloé, marin militaire.
Sélection

La marée de Noël # Zone Féroé, mer du Nord, Noël 2001

La marée de Noël Carole Boisson # Zone Féroé, mer du Nord, Noël 2001

La marée de Noël # Zone Féroé, mer du Nord, Noël 2001

La marée de Noël # Zone Féroé, mer du Nord, Noël 2001
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DELPHINE ALEXANDRE > PETITE CÔTE
Premier voyage au Sénégal pour Delphine Alexandre. Avant son départ, elle mène un travail de recherche pour valider la pertinence du sujet et son ancrage local. Son choix se porte sur M’Bour, deuxième port du pays, pour documenter la pêche artisanale. Jadis essentielle à la subsistance des familles, cette activité a longtemps été le pilier économique des communautés côtières. Mais depuis les années 1980, la surpêche, l’industrialisation et les accords internationaux ont vidé les eaux, plongeant les pêcheurs dans la précarité. Face à la raréfaction des ressources, de nombreux jeunes quittent le pays, espérant un avenir meilleur.
Sur place, les premiers échanges avec les pêcheurs sont tendus. Pour gagner leur confiance, elle adopte une approche discrète, revenant quotidiennement à différentes heures jusqu’à se fondre dans le décor. Peu à peu, une forme d’acceptation, voire de protection, s’installe. Elle capte alors des visages marqués par l’épuisement et choisit des plans larges pour témoigner du rythme intense du port.
Sélection

Petite Côte Dès le lever du jour, la foule se presse pour l’arrivée des bateaux. Au port, ce sont quotidiennement 4 000 personnes qui travaillent pour la pêche. # M’Bour, Sénégal, 2011-2012

Petite Côte Les porteurs se bousculent autour de la coque, entrainant parfois le déséquilibre des pinasses, ces grosses pirogues capables de transporter une trentaine de marins. # M’Bour, Sénégal, 2011-2012

Petite Côte Abdoulaye pratique la lutte sénégalaise, sport national. Il s’entraîne tous les soirs sur la plage. Partir, rester ? Il hésite encore. Mais quel que soit l’avenir, il faudra être fort. # M’Bour, Sénégal, 2011-2012

Petite Côte Dès le lever du jour, la foule se presse pour l’arrivée des bateaux. Au port, ce sont quotidiennement 4 000 personnes qui travaillent pour la pêche. # M’Bour, Sénégal, 2011-2012
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