LA PHOTOGRAPHIE À TOUT PRIX
BOURSE DU TALENT
GUILLAUME HOLZER> TERRITOIRE NOMADE
La série « Territoire nomade », issue de huit ans de vie et d’engagement du photographe auprès des communautés Bajau et Bugis, dans l’archipel de Komodo, est une ode à la mobilité. Pour Guillaume Holzer : « Le nomadisme symbolise la liberté physique et intellectuelle, le processus de libération des contraintes territoriales ou idéologiques. Il représente une résistance à l’enracinement et une ouverture à la fluidité et à la transformation. »
Ces photographies valorisant les eaux scintillantes et les horizons sans fin, sont réalisées à la gomme bichromatée. Ce procédé très utilisé au XIXème siècle par les pictorialistes consiste à étendre au pinceau, sur une feuille de papier, une solution composée de gomme arabique, bichromate du potassium et pigment. Une fois sec, le papier en contact avec le négatif au format de l’image finale, est exposé au soleil ; la lumière rend insoluble la gomme bichromatée qui retiendra le pigment. Pendant le révélé qui se fait dans l’eau, la gomme arabique se décolle plus ou moins selon la quantité de lumière reçue, donnant ainsi une image positive de la couleur du pigment utilisée.
Sélection
Territoire nomade 8°31’ S, 119°44’E, dans l’archipel de Komodo # Pasir Putih, Archipel de Komodo, Indonésie
Territoire nomade 8°31’ S, 119°44’E, dans l’archipel de Komodo # Pasir Putih, Archipel de Komodo, Indonésie
Territoire nomade 8°31’ S, 119°44’E, dans l’archipel de Komodo # Pasir Putih, Archipel de Komodo, Indonésie
Territoire nomade 8°31’ S, 119°44’E, dans l’archipel de Komodo # Pasir Putih, Archipel de Komodo, Indonésie
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HASSAN KURBANBAEV > SANS TITRE (PORTRAIT DE L’OUBÉKISTAN) 2018-2021
Partant de la devise de l’État « l’Ouzbékistan est un pays avec un grand passé et un grand avenir », Hassan Kurbanbaev tente de comprendre quel est le présent de ses compatriotes. Pendant plusieurs années, il a parcouru l’Ouzbékistan, photographiant des paysages urbains et ruraux, des portraits de communautés locales, qu’il inclut dans la série « Sans titre (Portrait de l’Ouzbékistan) ». Le choix du titre n’est pas fortuit - selon le photographe : « L’Ouzbékistan est un pays peu connu de l’extérieur, et pour beaucoup, c’est un vide. »
Grâce à cette oeuvre il souhaite proposer de nouvelles représentations visuelles de l’Ouzbékistan au-delà des cartes postales des voyageurs européens en Asie centrale et des albums de l’élite militaire de l’Empire russe. Hassan Kurbanbaev étudie notamment les œuvres de Khudaibergen ouzbeks, abattu pendant les répressions staliniennes, et explore le sens de cet héritage photographique, la relation entre le pouvoir, l’auteur et la photographie.
Sélection
Colombe dans les mains d'un éleveur et résident de la mahalla gitane de Fidoilar # Samarkand, Ouzbékistan, 2018
Sans titre Un jeune chanteur Ozodbeck dans l'arrière-cour d'une école de musique dans un costume cousu par sa mère # Samarkand, Ouzbékistan, 2018
Sans titre Un entraîneur et un jeune étalon pour la première fois dans les montagnes de Chim-gan par une belle journée d'avril # Bo'stanlyq, région de Tashkent, Ouzbékistan, 2021
Colombe dans les mains d'un éleveur et résident de la mahalla gitane de Fidoilar # Samarkand, Ouzbékistan, 2018
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KARLA HIRALDO VOLEAU> DOBLE MORAL
Dans les portraits photographiques qui composent « Doble Moral », Karla Hiraldo Voleau donne la parole aux femmes dominicaines à travers leurs récits d’avortements clandestins. En effet, alors que la révocation de lois telles que « Roe v. Wade » a fait les gros titres aux États-Unis, la récente mise à jour du code pénal en République dominicaine relance elle aussi le débat. En République dominicaine, l’avortement est illégal en toutes circonstances. Les très causales – les trois conditions fondamentales (inceste/viol, vie de la mère en danger, fœtus non viable) justifiant généralement un avortement dans la plupart des pays n’y sont toujours pas incluses.
Les femmes que la photographe a rencontrées et rémunérées pour leur collaboration sont de tous âges et de toutes classes sociales. Dans ses portraits, elle a veillé à ce que chacune se sentent et apparaissent fortes, tout en protégeant leur anonymat si elles en avaient besoin. Karla Hiraldo Voleau intègre parfois les portraits dans un geste de solidarité, en veillant à ce que la relation entre modèle et photographe soit sororale, sans surplomb de l’artiste.
Sélection
Doble Moral # République Dominicaine, 2023
Doble Moral # République Dominicaine, 2023
Doble Moral Onelis # République Dominicaine, 2023
Doble Moral # République Dominicaine, 2023
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