JEAN-MICHEL ANDRÉ > CHAMBRE 207

Le 5 août 1983, alors qu’il faisait une halte de nuit avec sa famille sur la route des vacances, le père de Jean-Michel André, est assassiné avec six autres personnes dans un hôtel d’Avignon. L’affaire n’a jamais été entièrement élucidée, mais l’enquête a néanmoins fait apparaitre un mobile : une tentative de hold-up menée par des malfaiteurs « sans envergure » qui a dégénéré en carnage.

Âgé de 7 ans et présent dans une chambre attenante à celle de son père à l’époque des faits, le photographe, sous le choc, perd la mémoire. Quarante ans plus tard, en revisitant et en photographiant les lieux qu’il a pu- ou qu’il aurait pu – traverser avec son père et en y mêlant des éléments d’enquête, des archives de presse et des objets familiaux, il décide de composer un recueil questionnant la mémoire, le deuil et la réparation.

Grâce à sa collaboration avec l’éditrice Géraldine Lay et la directrice artistique Christel Fontes, Jean-Michel André a réussi à partager cet épisode intime sous une forme d’universel. Il propose un ouvrage qui interroge les limites de l’image : que peut-on montrer, comment, pourquoi, pour qui ? Le médium photographique comme le livre se transforme en un instrument réparateur.

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