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FESTIVAL LES FEMMES S’EXPOSENT 
CÔTÉ PLAGE

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THANDIWE MURIU > CAMO

 

Thandiwe Muriu crée dans cette série des illusions visuelles – sans manipulations numériques –, et se confronte aux questions relatives à la perception de soi. Elle cherche à redéfinir l’autonomisation des femmes en utilisant des accessoires courants détournés et des textiles wax. La profondeur de la tradition fonde ses images, mais l’artiste explore la place des récits de beauté historiques, incorpore des formes modernes de coiffures… Elle « modernise l’histoire », afin d’informer les générations futures sur leur passé. Son travail est marqué par la précision et l’intentionnalité, depuis la conception des pièces jusqu’à leurs formes finales. Chaque œuvre colorée est associée à un proverbe africain pour archiver la sagesse transmise oralement, et invite à réfléchir à la manière dont les attendus culturels cherchent à façonner l’identité africaine contemporaine, et celle de la femme.

 

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ISABELLE SERRO > ODYSSÉE D’UN PEUPLE AUTOCHTONE

 

Dans l’archipel des San Blas, au Panama, les Gunas – un peuple autochtone – font face aux conséquences dévastatrices du changement climatique. Les 365 îles sont condamnées à la submersion d’ici à 2050. Parmi elles, Gardi Sugdub est devenue un projet pilote gouvernemental. Ses habitants sont invités à partir à la mi-2024. Pour les Gunas, c’est un choix difficile – rester sur leur île ou la quitter – qui annonce un profond bouleversement culturel, social et familial. Cette crise locale reflète un enjeu mondial : le climat et la montée des eaux n’impactent pas seulement les biens, ils menacent les cultures et les identités. L’histoire des Gunas révèle ici les réalités humaines derrière les chiffres, et appelle à une action immédiate pour préserver leurs traditions ancestrales.

 

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LORRAINE TURCI > LA RÉSILIENCE DU CORBEAU

 

Hokkaido, c’est l’île la plus au nord du Japon, un vaste territoire de forêts, volcans, lacs et côtes sauvages aux splendides beautés hivernales. Ici, la terre est vivante. Avant la colonisation japonaise, elle était celle des Aïnous, peuple de chasseurs-pêcheurs aux croyances animistes dont les modes de vie, coutumes, langue et croyances ont failli disparaître. Après un siècle et demi d’assimilation forcée, de discriminations et de métissage, la culture traditionnelle est difficile à cerner. Mais les Aïnous réinventent leur identité collective et le profil d’une société japonaise multiculturelle se dessine peu à peu. Entre revendication, préservation et adaptation, cette identité est aujourd’hui aussi puissante que la complexité de sa résilience.

 

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ALESSANDRA MENICONZI > ESSENCE NOMADE

 

La Mongolie est un terrain de fascination où je cherche à capturer la relation intime entre l’être humain et la nature. Les Mongols sont éleveurs depuis des siècles. Leur mode de vie, le pastoralisme nomade, est étroitement lié à la gestion de leurs troupeaux (chevaux et moutons, boeufs, yaks, chèvres et chameaux) : grâce à leur compréhension ancestrale des cycles naturels, ils se déplacent régulièrement vers de nouveaux pâturages. Cette composante essentielle de leur identité culturelle est toutefois menacée par la dégradation écologique de la steppe et la désertification. Luttant contre une sédentarisation obligée, les familles partent donc pour des endroits plus reculés, et s’adaptent aux rigueurs d’une nature souvent hostile en apprenant à vivre en harmonie avec elle. Ils parviennent à transformer des lieux d’une extrême désolation en des lieux d’une rare beauté.

 

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DELPHINE BLAST > BOXING QUEENS

 

Cette série documente la pratique de la boxe féminine en Tanzanie – la boxe étant une discipline traditionnellement réservée aux hommes –, et met en lumière l’autonomisation des jeunes femmes à travers ce sport. Les histoires de ces boxeuses en voie de professionnalisation, souvent issues de quartiers défavorisés, montrent leur lutte pour leurs droits et leurs libertés, au-delà du ring. Pour beaucoup, apprendre à se défendre est une nécessité : 40 % des femmes tanzaniennes subissent des violences physiques, selon l’ONU. La boxe leur permet également de regagner confiance en elles, tout en leur offrant un chemin vers l’émancipation sociale. Cette pratique noble implique de nombreux sacrifices auxquels s’ajoutent les difficultés financières. Bien que les mentalités évoluent, de nombreuses boxeuses doivent faire face à la stigmatisation.

 

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JANINE NIÉPCE > NOS CAMPAGNES

 

Janine Niépce, née dans une famille de vignerons bourguignons, s’est régulièrement attachée à restituer la vérité du monde rural. À travers son objectif, elle entreprend dès les années 1950 de capturer avec justesse le quotidien de celles et ceux qui travaillent la terre et les traditions agricoles françaises qui perdurent et risquent de se perdre face à une modernisation intense. Elle part sur les routes pour documenter la métamorphose des campagnes et traduire à travers son regard humaniste cette France en pleine mutation. Elle immortalise les paysages pittoresques, les gestes du quotidien qui semblent immuables, ainsi que les moments de convivialité dans les villages. Ses photographies se veulent un rappel de l’importance à préserver ce patrimoine vivant, une invitation à contempler et à apprécier la beauté et la richesse du monde paysan.

 

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ISABEAU DE ROUFFIGNAC > PIPLANTRI, LE PARADOXE

 

J’ai voulu, à la manière des cubistes, par l’abandon de la perspective classique et l’éclatement des formes, montrer la coexistence de deux réalités qui s’entremêlent à Piplantri, en Inde, à l’image de ce pays contrasté. D’un côté, l’exploitation des carrières de marbre et leurs conséquences désastreuses : assèchement des terres, disparition de l’agriculture, mise en danger de la vie des mineurs non protégés, maladies – silicose ou silico-tuberculose – provoquées par l’inhalation des particules de poussière. De l’autre, une initiative emblématique menée pour réduire les infanticides de filles : l’ouverture par le village d’un compte bancaire au nom de chaque nouveau-née. L’argent déposé doit servir à financer ses études supérieures ou son mariage. En contrepartie, les familles s’engagent à planter 111 arbres et à ne pas marier les filles avant l’obtention de leurs diplômes.

 

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CAMILLE NIVOLLET > UN TEMPS SANS ÉCOLE

 

Si la loi française prévoit que l’instruction est obligatoire pour les enfants de 3 à 16 ans, elle ne précise pas que celle-ci doit se dérouler à l’école. En 2022-2023, 54 309 enfants sont ainsi « instruits en famille ». Pour certains parents, c’est une solution pour résoudre une situation de phobie scolaire, de dysfonctionnement ou de harcèlement dans un établissement. Pour d’autres, il s’agit davantage d’un choix de vie et d’éducation. Ce projet s’intéresse à des familles qui ont choisi de retirer l’un ou plusieurs de leurs enfants de l’école, ou de ne pas les y inscrire. Il interroge plus particulièrement la manière dont s’organise le quotidien de ces jeunes qui grandissent en dehors de l’enseignement collectif. En observant leur vie, j’ai pu constater la pluralité des formes d’instruction, et la manière dont elles évoluent.

 

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