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FESTIVAL LES FEMMES S’EXPOSENT 
CÔTÉ VILLE 

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CAMILLE BRASSELET > CHEMIN CREUX

 

En partant de la traduction étymologique de Houlgate comme un « chemin creux », je souhaitais créer une autofiction en apportant un regard singulier sur cette ville maritime de Normandie. Ayant grandi dans cette région, ces paysages restent pour moi un ancrage fort. Par l’architecture iconique de Houlgate, les lieux prennent une place forte au sein des images. Le cadre hivernal avec les espaces touristiques vides, les volets fermés et le silence qui résonne sont une opportunité de montrer l’envers du décor. Houlgate dévoile l’ambiguïté entre réel et fiction, comme un décor fabriqué de toutes pièces. Le « chemin creux » évoque le paradoxe d’une errance où le personnage cherche sa place : en même temps alter ego aveugle à la connaissance de ce lieu et petite fille qui cherche à retrouver les traces de son passé.

 

Sélection

 

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MAHÉ ELIPE > TAPA, CHULA, VILLE DE TRANSIT

 

Tapachula, ville du Chiapas (l’État le plus pauvre du Mexique) adossée à la frontière guatémaltèque, est devenue une étape obligatoire pour les milliers de migrants qui remontent d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale dans l’espoir de rejoindre les États-Unis. En raison des politiques restrictives du gouvernement américain, qui ont transformé le territoire mexicain en une immense zone tampon, les migrants doivent y demander un statut de réfugié ou un visa humanitaire pour leur permettre de poursuivre leur périple sans se faire arrêter par les militaires. Le nombre de demandes d’asile reçues par les services de migration mexicains explose. La ville de 300 000 habitants s’est presque transformée en refuge géant à ciel ouvert. Cette série nous révèle ce carrefour de la crise migratoire globale, surnommé « la petite Babylone du Chiapas ».

 

Sélection

 

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MARION PÉHÉE > LES FILLES DU KHAT

 

Depuis des siècles, les feuilles du khat au goût amer sont mâchées pour libérer des principes actifs semblables à ceux des amphétamines. Cette drogue verte inonde l’Afrique de l’Est. Selon un dicton, « le khat rend les hommes dociles et impuissants mais rend les femmes riches ». Car ce sont les femmes qui gèrent en grande partie ce business lucratif tandis que les hommes en sont les consommateurs quotidiens, désoeuvrés et dépendants de cette drogue omniprésente. Elles sont des milliers – paysannes, employées ou même femmes d’affaires – à vendre le khat au détail, un moyen pour nombre d’entre elles d’accéder à l’autonomie financière. Ce commerce est une question de survie pour certaines, un tremplin social et économique pour d’autres.

 

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SOPHIE BRAMLY > BUST A MOVE

 

Je suis entrée dans la culture hip-hop par la danse : je n’arrivais pas à comprendre comment les corps se contorsionnaient de façon élastique et véloce. Au début des années 1980, personne aux États-Unis ne voulait entendre parler de cette culture née au sein d’une classe sociale particulièrement défavorisée : le breaking trouve ses racines dans la jeunesse afro-américaine et latino du Bronx, à New York, où ce mouvement artistique s’est formé dans les années 1970. Ce qui m’a conquise, c’était cette façon d’inventer un monde à leur image. Personne n’imaginait que la breakdance serait un jour une discipline des jeux Olympiques. La candeur de cette époque se reflète dans les photos : quel que soit le photographe (nous étions peu nombreux), il y a du grain, de la douceur, de l’étonnement, et le cliché laisse souvent un flou dans le mouvement, comme si nous avions été pris de court.

 

Sélection

 

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