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FESTIVAL L’ŒIL URBAIN
CENTRE-VILLE, CÔTÉ CHANTEMERLE

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LAURENCE KOURCIA > BREAKERS

 

En 2019, j’ai débuté une série photographique sur le breakdance.

Captivée par la jeunesse et cette discipline, j’ai voulu savoir quel statut avait le break chez les jeunes à l’heure où cette danse venue de la rue fait son entrée aux Jeux olympiques.

Dans ce travail, j’ai souhaité mettre en lumière les vecteurs de cohésion sociale et d’intégration que sont l’art et le sport. La passion de la danse concourt à la mixité sociale et au vivre ensemble par des actes. Le break véhicule des notions de solidarité, de respect, d’effort, de dépassement de soi qui propulse les jeunes vers des valeurs positives et d’estime de soi.

Je suis allée à la rencontre d’Aniss, breaker de 19 ans au moment où j’ai débuté ce travail, qui à force de détermination et de rigueur a fédéré les jeunes du quartier et a fondé à Montreuil l’un des plus jeunes Crew [équipe] de France.

J’ai été particulièrement touchée par Campanita Bgirl, reconnue aujourd’hui, qui a grandi dans les bidonvilles du Vénézuéla et qui par sa volonté de fer s’est hissée au statut de sportive de haut niveau. Engagée en faveur de l’égalité des genres, elle a fondé le site « Entre Bgirls** » pour instaurer le dialogue et la solidarité entre danseuses du monde entier dans ce milieu très masculin où les femmes ont du mal à se faire une place. Parmi les raisons, l’essence même de cette danse et la difficile affirmation du corps de la femme dans certains milieux culturels.

De fil en aiguille, j’ai rencontré d’autres Crews et danseurs qui m’ont également permis de partager leur vie. Des salles de sport aux sous-sols underground, des Battles aux échauffements dans le salon familial, de discussions anodines aux confidences intimes, j’ai approché quelques instants de grâce de cette jeunesse à l’énergie redoutable.

 

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CONSTANCE DECORDE > I FEEL FREE !

 

« Ça fait partie de ma vie. Je ne peux pas faire plus de 3 pas sans le pratiquer ». Sami, 21 ans, originaire de Jérusalem Est, a créé en 2008 la première équipe palestinienne de Parkour après avoir vu le film français Banlieue 13. « Quand je fais du free running, je me sens libre : j’arrive à surmonter tous les obstacles mis sur mon chemin » rajoute Sami avant de s’élancer dans les airs. Le free running, ou Parkour, est une activité physique qui « vise un déplacement libre et efficace dans tous types d’environnements, en particulier hors des voies de passage préétablies. »

Le Parkour a été officiellement inventé en France dans les années 1990 par David Belle, et est devenu dès 2004 une discipline plus acrobatique connue sous le nom de « free running ». À Jérusalem, Sami, Jihad et Mohamad et les autres pratiquent le free running sur les toits, au-dessus des ruelles du souk, sur les murailles de la vieille ville : sur chaque centimètre carré qu’ils peuvent occuper avec leurs sauts périlleux arrières et autres acrobaties. Plus qu’un port, le free running leur permet d’échapper à leur quotidien et d’être maitres de leurs mouvements.

 

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BERNARD TESTEMALE > BIG WAVE RIDERS OF HAWAII

 

C’est la communauté hawaiienne du surf dans toute sa variété que Bernard Testemale s’est appliqué à immortaliser. Perdue dans le vaste Océan Pacifique, Hawaii a vu naître le surf il y a plus de mille ans. Dès l’origine, cette pratique fut accessible à tous : hommes ou femmes, jeunes ou vieux, rois ou simples mortels, conformément à l’ancestrale tradition démocratique du peuple hawaiien. Décrété impur par les missionnaires calvinistes arrivés au milieu des années 1800 sur l’archipel, le surf a alors failli disparaître. Réintroduit au milieu du 20ème siècle, le surf représente bien plus qu’un sport aujourd’hui et fascine les gens de toutes origines, partout dans le monde.

La galerie de personnages photographiés par Bernard Testemale réunit des chefs de village indigènes et des champions du monde de surf, mais aussi les chasseurs de grosses vagues qui forment une communauté d’individus liés par la même passion. Outre le défi logistique de capter ces personnalités, le travail de Testemale est surtout le témoignage photographique le plus complet jamais réalisé dans la communauté du surf. Aussi unique que sa palette de personnages, la technique photographique employée magnifie le lien intangible au sein de cette communauté et l’éphémérité du moment. The Big Wave Riders Of Hawaii est l’un des projets de photographies au collodion les plus complets de ces dernières années.

 

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RIME SABBAR > RED AND GREEN

 

La série Red and green dépeint l’immense fierté et la joie que le peuple marocain a ressenties lors de la Coupe du monde 2022, lorsque l’équipe nationale, « Les Lions de l’Atlas », a remporté plusieurs matchs. Avant le début de la Coupe du monde, tout le monde espérait le meilleur et priait pour de bons résultats. À chaque victoire, les gens devenaient fous. L’atmosphère dans les rues était électrique, avec un sentiment galvanisant d’unité nationale et de soutien à l’équipe. Personne n’aurait pu s’intéresser à autre chose qu’à l’équipe nationale et ce moment historique. Un instant de bonheur partagé qui transcende les différences individuelles. Des gens de tous âges sont descendus dans les rues, portants des maillots de l’équipe marocaine, des drapeaux marocains aux couleurs rouge et vert vibrantes dominaient les rues. C’est ce que j’appelle l’extase collective. Mais finalement, ce que j’ai souhaité évoquer avec ce sujet est quelque chose d’universel. Avec mon petit appareil photo, je surfais dans la foule, tentant de capturer les instants qui s’effacent, menacés par l’injustice du temps.

Je me souviens avoir été attristée par le fait que l’enchantement et la magie prenaient fin au fil des heures. J’aime beaucoup le football. J’ai grandi dans un foyer et une ville qui s’intéressaient de près au football et suivaient tous les matchs des championnats espagnol et anglais. Mon père me racontait toujours des histoires sur la Coupe du monde de 1986 et des souvenirs de sa jeunesse, lorsque l’équipe nationale avait remporté la Coupe d’Afrique des Nations de 1976. À l’époque, comme tout le monde, j’avais de grands espoirs et je croyais que nous pourrions gagner la Coupe du monde 2022. L’équipe nationale a fini par perdre le match contre la France à la suite d’une série de malchances, brisant ainsi le rêve de chacun de ramener la coupe à la maison. Les gens étaient sous le coup de l’émotion, et moi aussi, rien d’autre qu’une foule de cadavres ambulants qui arpentaient les rues pour rentrer chez eux. Lorsqu’il a été décidé que le Maroc jouerait un match amical contre le Brésil, la boucle a été bouclée. Après que les Lions de l’Atlas ont terminé à la quatrième place mondiale lors de la Coupe du monde 2022, il s’agissait de leur premier match au pays. Ce soir-là, les gens avaient besoin de se ressourcer après la Coupe du monde : un match dans le stade Ibn Battuta et la possibilité de voir l’équipe à quelques mètres d’eux. Les Marocains sont venus de partout pour assister au match, ce qui a fait que les billets se sont vendus en une minute. Les Lions de l’Atlas ont de nouveau gagné ce soir-là, déclenchant des célébrations qui se sont poursuivies jusqu’à l’aube.

 

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JÉRÉMY LEMPIN > LA FRANCE SUR LES ROUTES DU TOUR

 

La joie et l’insouciance existent-elles toujours après le Covid ?

C’est ce que j’ai cherché à savoir en partant avec mon van sur les 28 étapes du Tour de France des hommes, revenu à une situation normale après deux années de pandémie, et celui des femmes, première édition depuis 30 ans. Chaque lieu où j’ai choisi de m’arrêter l’a été pour son intérêt géographique comme par exemple le Cap Gris-Nez qui est le point de France le plus proche de l’Angleterre, ou historique comme la ville d’Arbois, ville de Louis Pasteur qui a fêté en 2022 le bicentenaire du vaccin contre la rage.

Au total, j’ai parcouru 5693 km à découvrir ou redécouvrir mon pays à travers une course mythique. Avec mes trois appareils photographiques aux différents formats et mon carnet de notes, j’ai souhaité rendre compte de toute la joie, de l’émotion et du partage que représente la grande boucle, mais aussi des interrogations et des doutes sur notre société actuelle des personnes qui viennent sur les bords de la route.

L’instant et l’image instantanée, la distance très courte entre le sujet et l’appareil, la révélation de l’image comme une métaphore de surprise et de légèreté, toutes ces similitudes participent de mon choix technique. L’image instantanée porte en elle la marque d’un renouveau, d’une renaissance, ce qui la rend apte à transcrire le chemin d’un monde ancien à un monde différent espéré par tous​.

 

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